Un an et demi après sa première saison dévoilée sur Netflix, Master of None est de retour. Aziz Ansari et Alan Yang ont pris leur temps pour revenir à Dev, New Yorkais d’origine indienne, passionné de bouffe. Comme son héros, parti en Italie pour oublier une rupture amoureuse, l’ancien de Parks & Recreation a lui aussi pris le large au pays de la pasta pour apprendre à … faire des pâtes ! C’est donc en Italie que débute la nouvelle saison de Master of None. Le ton est donné dès lors : Dev est toujours Dev mais Aziz Ansari a envie de faire des choses différentes et différemment. Il le montre de manière explicite avec cet hommage au film italien Le Voleur de Bicyclette (Vittorio De Sica).
Si la série revient assez rapidement à New York, à la food et aux affres du célibat, Aziz Ansari s’autorise cette fois ci toutes les digressions qui lui passent par la tête. La religion, les rencards, New York, le coming out, le harcèlement sexuel les thèmes sont aussi multiples que les ruptures de ton que Master of None s’offre en saison 2, sur le fond comme sur la forme. Noir et blanc pour l’épisode 1, longueurs d’épisodes très variables (21 minutes pour l’épisode le plus court, 57 pour le plus long), mais aussi personnages inédits qui deviennent les héros d’un épisode. Parmi les nouveautés très réussies, n’oublions pas le joli personnage de Francesca, l’amie italienne de Dev.
Master of None n’échappe aux quelques maladresses déjà présentes en saison 1. La faute souvent à un didactisme peu maîtrisé ( l’épisode Religion en particulier). Mais derrière ces quelques faux pas, se cache la générosité d’un Aziz Ansari souhaitant aborder tout ce qui lui tient à cœur et comme il l’entend. Alors que les atermoiements des kids de New York ont pu agacer récemment, à l’image de ceux des Girls de Lena Dunham, ici les questionnements de Dev ont quelque chose de plus organique et de moins prétentieux. La saison 2 de Master of None est clairement plus ambitieuse que la précédente saison, tout en étant encore plus touchante. Il faudra pourtant probablement faire une croix sur une troisième saison, du moins dans un avenir proche, Aziz Ansari ayant expliqué « n’avoir plus rien à dire à propos d’un jeune homme célibataire à New York passant son temps à s’empiffrer ».