Les Boston Celtics ont montré au public de l'O² Arena jeudi soir pourquoi ils étaient l'un des favoris au titre de champion cette saison. Malmenés en première mi-temps, les coéquipiers de Kyrie Irving ont redressé la barre pour s'imposer largement 114-103.
Les deux équipes étaient en forme avant leur escapade londonienne. Six victoires de rang pour Boston, quatre pour Philadelphie. Mais ce sont les Sixers qui ont lancé en premier la rencontre, visiblement boostés par l’applaudimètre de la présentation des équipes. Parmi les 19.000 spectateurs de l’O² Arena, on a aperçu de nombreuses stars, comme les Français Antoine Griezmann (fan affirmé des Celtics), Alexandre Lacazette ou Olivier Giroud. Tout ce petit monde a dû attendre près de trois minutes pour voir les premiers points inscrits par les Celtics grâce à Kyrie Irving. Logiquement, Philadelphie en a profité pour prendre le large, sous l’impulsion d’un J.J Reddick en mode sniper (28-21 après 11 minutes de jeu, dont 3 paniers à 3pts de Reddick).
Dans le deuxième quart-temps, les Celtics continuent de manquer la cible, alors que les Sixers déroulent leur jeu, bien aidés par Ben Simmons. L’Australien s’amuse de ses adversaires et bonifie le jeu de son équipe. Il démontre au public anglais pourquoi beaucoup d’observateurs voient en lui un Magic Johnson 2.0. C’est d’ailleurs lui qui porte le score à 49-27 pour Phila, après 17 minutes de jeu dans cette première mi-temps. Le spectre d’un match à sens unique se fait de plus en plus ressentir. Et on se dit que l’addition aurait pu être bien plus salée si Joël Embiid avait été plus en forme ce soir. Mais gare aux Celtics qui se sont fait une spécialité cette saison de remonter des déficits de plus de 20 points…
Et c’est un temps mort du coach de Boston Brad Stevens qui va relancer la machine bostonienne. Portés par une défense plus agressive, les C’s se refont une santé et terminent la mi-temps avec un retard de seulement 9 points (57-48) sur un dunk de Jaylen Brown, le seul à véritablement surnager pour son équipe.
La mi-temps permet aux joueurs de souffler, et au public de se régaler du show des mascottes Lucky et Franklin, bien aidés par de bondissant dunkers à trampoline ! Un hommage est rendu également à des légendes NBA présentes pour l’occasion (Robert Parish, Andre Miller, Dikembe Mutombo, RIP Hamilton ou l’Anglais John Amaechi).
Le troisième quart-temps voit une vraie déferlante verte s’abattre sur les pauvres Sixers. Emmenés par le rookie Jayson Tatum (11 pts dans cet acte) et un Kyrie Ivring retrouvé, les Celtics infligent un retour éclair à leurs adversaires puisqu’ils passent devant malgré les efforts de Dario Saric et Joel Embiid. (85-79 pour Boston, 37-22 sur ce 3e QT).
Le quatrième et dernier acte va confirmer cette impression. L’expérience des Celtics a rapidement eu raison des espoirs des jeunes joueurs de Philadelphie en première mi-temps.
Al Horford (13 points, 8 rebonds), Kyrie Irving (20 points, 6 rebonds et 7 passes décisives), Jaylen Brown (21 points, 4 rebonds), Jayson Tatum (16 points, 4 rebonds) et un Marcus Morris des grands soirs (19 points, 8 rebonds) sont finalement bien trop forts pour les Sixers. (110-91 pour Boston après 45 minutes de jeu).
Les esprits s’échauffent en fin de rencontre lorsque Marcus Morris est projeté au sol suite à un mauvais écran de Ben Simmons, transparent dans cette deuxième mi-temps. Il terminera tout de même la rencontre avec 16 points 3 passes décisives. (15 points, 10 rebonds 5 passes décisives pour Joel Embiid et 22 points 7 rebonds pour J.J Reddick).
Les deux dernières minutes de la rencontre permettront de voir jouer les Français Timothé Luwawu-Cabarrot et Guerschon Yabusele en même temps sur le parquet. Luwawu-Cabarrot finira avec 6 points.
Score final : 114-103 pour Boston qui consolide sa 1ère place de la conférence Est avec un bilan de 34 victoires pour 10 défaites. La 3e victoire en autant de rencontres cette saison face à Philadelphie. Au passage, il s’agit de la 200e victoire du coach de Boston Brad Stevens.
Celtics et Sixers se retrouveront jeudi prochain au TD Garden de Boston.
Par Maxime Schoech