Comment éviter que des personnes se partagent un compte Netflix ? Voilà une question sur laquelle le géant américain semble bien décidé à se pencher. En effet, alors que les plateformes de vidéos à la demande se créent à vitesse grand V, la concurrence devient de plus en plus rude pour celui qui, il y a quelques années encore, faisait figure de pionnier. Face à la croissance de Amazon Prime, Disney+, Hayu, OCS ou encore HBO Max, Netflix vient d’annoncer ce mercredi 16 mars qu’il allait mener des tests au Chili, au Costa Rica et au Pérou pour faire payer à ses clients le partage de leurs mots de passe lorsque le compte est utilisé en dehors de leur foyer.
« Nous avons toujours laissé aux personnes qui vivent ensemble la possibilité de partager leurs comptes Netflix avec des fonctionnalités comme les profils séparés et les streams simultanés pour nos abonnements Standard et Premium. Si ces fonctionnalités sont extrêmement populaires, elles ont également créé une forme de confusion pour savoir quand et comment Netflix pouvait être utilisé. Le fait que les comptes soient ainsi partagés affecte notre capacité à investir dans des séries et des films de qualité pour nos membres. » a expliqué Chengyi Long, directrice de l’innovation produits chez Netflix.
Ainsi, après avoir longtemps fait preuve d’indulgence face au partage de compte, la plateforme compte faire payer une somme en plus de leur abonnement mensuel pour leur permettre d’ajouter des comptes extérieurs. Dans ces pays tests, les abonnés devront s’acquitter d’environ 3 dollars au Chili, 2.99 dollars au Costa Rica et 2.12 dollars au Pérou, soit respectivement 2.72 euros, 2.71 euros et 1.92 euros. Une somme assez importante quand on sait qu’un abonnement mensuel oscille déjà entre 8,99 euros et 17,99 euros par mois en France. Toutefois, avec une croissance qui s’essouffle et des abonnés qui se dirigent de plus en plus vers la concurrence, Netflix a décidé de prendre le taureau par les cornes et d’agir maintenant. Une décision qui, en plus des récentes augmentations de tarifs dans certains pays, pourrait toutefois faire fuir une grande partie de leurs abonnés.