Quand j’ai vu qu’un nouveau film de la franchise se préparait, j’ai d’abord eu peur. Comme n’importe quelle fille de 20 ans (+ quelques années), j’ai grandi avec le personnage d’Helen Fielding. Pour moi, Bridget est le phare dans la tempête des relations, c’est la bonne copine qui me rassure quand j’ai envie de me planquer dans mon lit et de descendre le pot d’un kilo de Nutella en un temps record. Et, franchement, à cause de personnages parfaits tels que Darcy, ma vie sentimentale est plus chaotique que n’importe quoi d’autre. Mais ça, c’est un autre débat. Bref, en apprenant le retour de Bridget, j’ai eu peur. Comme beaucoup, j’avais adoré le deuxième volet mais pour moi, rien n’égalerait jamais le premier. Et puis on ne va pas se mentir, le troisième livre qui nous proposait une Bridget veuve et cougar ne m’inspirait absolument pas. Fort heureusement, la franchise a décidé de garder notre Darcy préféré et un nouveau scénario a été ficelé (AMEN ! ). Bon, il faut se séparer de Cleaver mais Patrick Dempsey apporte une bouffée d’air frais à cet univers déjanté que l’on ne connait que trop bien.
« Je maîtrise parfaitement la situation »
Lorsque l’on retrouve l’héroïne, elle a dix ans plus et quelques kilos de moins. Le seul petit bémol, c’est que visiblement, avec Darcy, c’est terminé. Mais notre Bridget est loin de se laisser abattre et lors d’un d’une virée en festival avec sa collègue, elle fait la rencontre Jack. Jack, c’est un peu le mec parfait (et non, ce n’est pas seulement parce qu’il est campé par celui qui restera toujours McDreamy). Jack est prévenant, gentil et il est l’inverse totale de Cleaver – ce qui, une fois de plus, nous fait voir autre chose. On ne vous la refait pas, Bridget tombe enceinte. Le problème, c’est qu’elle ne sait pas qui est le père. A partir de là, c’est une folle avalanche de situations cocasses qui nous tombe dessus. Bridget est toujours aussi drôle, toujours aussi gaffeuse et toujours aussi… proche de nous et clairement, on la préfère dans ce troisième volet. Si l’on met de côté la guerre d’égo qui naît entre Mark et Jack, les personnages secondaires ont aussi bien évolué. Shazzer a laissé ses « fuck » au placard pour mieux devenir une mère de famille rangée. Même Tom est casé (et il est prof de sport) ! On aurait aimé les voir un peu plus mais Renée Zellweger tient la distance tout le long. Autre apparition qui aura fait son effet, Ed Sheeran. On le voit à peine mais juste pour le voir courir dans une bulle transparente en ayant 10 grammes d’alcool dans le sang ( j’exagère), ça vaut le déplacement.
On ne vous révèlera pas la fin mais reconnaissons qu’on doute tout de même tout le long du film – qui est le père ? Qui Bridget choisira t-elle ? Il faudra aller voir le film pour le découvrir ! Tout ce que vous avez besoin de savoir, c’est qu’il est vraiment drôle (pas seulement parce que la mère de Bridge se lance dans la politique) parce qu’il s’inscrit dans notre réalité. Tentôt drôle, touchante ou complètement dépassée, Bridget grandit dans ce film et prouve que même seule, elle pourrait s’occuper de son bébé – preuve qu’une femme n’a pas toujours besoin d’un homme pour devenir quelqu’un. Mais parce que nous sommes au cinéma et que le Happy End fait la loi, Bridget Jones trouve son homme. Et en ressortant, on se dit ; « Bon, ca va. j’ai encore un peu d’espoir » ou alors « je ne suis pas si catastrophique que ça, en fait ». Et ça fait du bien.
Aussi, mention spéciale pour la BO, avec Years & Years ou encore Ellie Goulding.