Imaginée par le très productif Ryan Murphy (déjà à l’origine de Nip/Tuck, Glee et American Horror Story), cette série s’évertue à raconter l’histoire touchante de jeunes gay et trans en marge de la société. La vision critique d’une époque enorgueillie par le rêve américain, incarnée dans la personne de Donald Trump, et spectatrice malheureuse de ses déboires (drogue, sida, discriminations etc.). On y retrouve aisément la signature engagée du réalisateur et sa facilité à nous introduire dans un univers finalement peu connu du grand public.
Choucroutes permanentées, boules à facettes, tubes des années 80… tout semble réunis pour presser le public à se replonger dans les pénombres pailletées de cette ère fastueuse. Une série galvanisée par une playlist enivrante rythmée par les icônes de l’époques telles que I Wanna Dance with Somebody de Whitney Houston ou Ain’t Nobody de Chaka khan. Flirtant avec la comédie musicale, on y découvre les débuts du « voguing », sorte de danse urbaine qui emprunte ses codes aux défilés de mode et plus tard repris par Madonna dans son célèbre tube.
Avec un casting LGBTQ incluant des personnalités hautes en couleurs comme Indya Moore, MJ Rodriguez ou encore Dominique Jackson, Pose nous transporte dans un univers authentique ou ses faces jouent le vrai. Un véritable tournant dans l’histoire de l’audiovisuel qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte…