Qui parle le plus, les hommes ou les femmes ?

Souvent, les femmes ont la réputation de beaucoup parler – voire, de trop parler d’ailleurs. Mais, factuellement, entre homme et femmes qui a tendance à parler plus ? Pour le savoir, il y a quelques années, une équipe de chercheur basée en Arizona (Etats-Unis) s’était penchée sur la question – essayant de déterminer qui prononçiat le plus de mots sur une journée. Plus récemment, une toute nouvelle équipe a approfondi les recherches – ciblant une tranche d’âge précise.

3000 mots de plus que les hommes

Mais alors, pourquoi une tranche parlerait-elle plus ? Et surtout, comment la définir ? Pour trouver les réponses, près de 630.000 enregistrements issus de 22 études menées dans quatre pays ont été analysés. Ce qu’il faut savoir, c’est que -comme le précise La Dépêche, ces échantillons sont 4 fois plus importants que ceux étudiés il y a quelques années, lors de la première étude. Selon Colin Tidwell, co-auteur de l’étude la plus récente, « il existe une forte hypothèse interculturelle selon laquelle les femmes parlent beaucoup plus que les hommes. Nous voulions voir si cette hypothèse se vérifiait ou non lorsqu’elle était testée empiriquement ». Ainsi, l’on découvre une différence entre les genres mais aussi au niveau du nombre de mots prononcés par jour – uniquement chez les femmes âgées de 25 à 65 ans : « Les femmes de cette tranche d’âge disent en moyenne 21.845 mots de plus par jour, soit 3.000 de plus que les hommes », précise l’étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology.

Pour mieux comprendre cette différence, les chercheurs avancent d’ailleurs une hypothèse : « les années où les femmes parlent davantage correspondent souvent à celles où elles s’occupent des enfants », explique le média. « Les différences liées au sexe dans l’éducation des enfants et les soins familiaux sont une possibilité qui pourrait expliquer cette différence. Si des facteurs biologiques tels que les hormones étaient la cause principale, une différence importante entre les sexes aurait également dû être présente parmi les jeunes adultes. Si les changements sociétaux et générationnels étaient la force motrice, la différence entre les sexes aurait dû s’accroître progressivement chez les participants plus âgés. Or, ni l’un ni l’autre n’ont été observés », détaille le chercheur Matthias Mehl.

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Autrement dit, les femmes qui absorbe une grosse charge mentale (souvent familiale) auront bel et bien tendance à parler plus que les hommes sur une journée.