C’est encore un peu choquée par la mort de Mary que je me suis branchée devant The Lying Detective. Bien que l’épisode précédent en ait déçu certains (dont moi), il faut reconnaître que Sherlock a ce pouvoir presque magique de nous ramener à lui à chaque nouvel épisode. En même temps, avec trois épisodes par saison, on ne peut pas non plus se permettre de jouer les divas. The Lying Detective nous annonçait donc un épisode sous haute tension (« ce n’est plus un jeu », rappelez-vous) et surtout, il laissait présager quelques difficultés entre Sherlock et John. John ne pardonne pas la balle qui a tué Mary et forcément, Sherlock noie sa culpabilité dans la drogue – au point que parfois, on ne sait même plus ce qui est réel ou non.
Tout commence donc avec ce cher Culverton Smith, « entrepreneur et philanthrope ». Mouais. Parce qu’ils savent définitivement bien choisir leurs méchants, on sent déjà à sa tête que clairement, il sera une menace. Il y a quelque chose de « dérangeant » avec ce personnage, un truc qui nous mettrait presque mal à l’aise. En même temps, quelqu’un dont la pièce favorite est une morgue n’est pas non plus un gage de stabilité. Toujours est-il que plus on avance, plus on comprend qu’effectivement, c’est un serial killer et qu’il faut l’arrêter. Sherlock rencontre sa fille (Faith) et c’est à partir de là de cette enquête aussi invraisemblable que prenante commence.
Difficile de parler de The Lying Detective sans évoquer Mrs Hudson. Elle n’est pas la gouvernante, certes, mais elle est sûrement la plus badass de cet épisode (pour ne pas dire de cette série). Mrs Hudson est le genre à conduire une Ashton Martin comme si elle a était sur un circuit (en étant au téléphone), elle peut convaincre Sherlock de se mettre lui-même des menottes (en précisant qu’elle les a déjà empruntées...) et mieux, elle roule à on ne sait combien à l’heure avec Sherlock dans son coffre. Mention spéciale pour son ultime insulte à Mycroft : « Sortez de chez moi, espèce de Reptile ».
De son côté, John est aussi mal que Sherlock à la seule différence que lui, il n’a pas besoin de drogue pour voir sa femme morte – normal. Voir Mary déambuler et commenter à peu près tout rend cet épisode plus léger et ça, on en avait bien besoin. Et d’ailleurs, même morte, elle a encore un rôle à jouer :
Tout partait de Mary. TOUT. Quand on pensait que cette série ne pourrait plus nous surprendre, quand on finissait par imaginer que, peut-être, elle souhaitait envoyer Sherlock à Hell (en Finlande), en fait, elle planifiait le sauvetage de John. Pace que c’est un ancien soldat bien trop fier pour demander de l’aide à qui que ce soit, il fallait pour que John se sauve lui-même qu’il sauve Sherlock. Et c’est pour ça que le détective s’est lancé dans cette enquête, au point d’atterrir dans l’une des chambres de l’hôpital appartenant (presque) à Smith. Là-bas, le « philanthrope » peut tuer tranquillement pour mieux aller se confesser aux morts qui gisent dans la morgue – on a trouvé le méchant le plus tordu, ça y est. Toujours est-il que John arrive à temps et que Thanks God, Sherlock est sauvé. A ce stade, j’avais les nerfs en pelote depuis une heure. Et non, ils ne nous épargnent pas à la fin.
Vous vouliez du twist ? Un truc à la Sherlock qui, comme toujours, vous ferait tomber de votre chaise, hurler, frapper l’écran et attendre le prochain épisode comme si votre vie en dépendait ? Eh bien ils l’ont fait. Déjà, mieux vaut ne pas reparler du « hug » partagé par Sherlock et John – preuve irréfutable que ce détective est (un peu) humain. Mais surtout, on apprend que la thérapeute de John n’est autre que la femme qui est venue voir Sherlock pour le pousser à se jeter dans l’affaire Smith. Déjà en rencontrant la véritable Faith, on a eu un doute. Mais là, en voyant la thérapeute, tout devient clair : John qui sous entend que Mycroft a un autre frère, la femme qu’il a rencontré dans le bus dans le premier épisode… Tout prend du sens : ce n’est pas un frère que Mycroft et Sherlock ont mais bien une soeur. Euros. Et comme si cette révélation ne suffisait pas, il faut qu’en plus, elle tire sur John. Sur JOHN. On imagine qu’il n’est pas mort mais avec Sherlock, tout est possible.
Rendez-vous sur BBC One pour voir l’ultime épisode de la saison 4. Et encore une fois, c’est passé bien trop vite.