Un traitement miracle pour oublier les ruptures.
Le Propranolol était-il le miracle contre les ruptures ?
« Tout, il faudrait tout oublier… », chante Angèle. Qui n’a jamais rêvé d’effacer une rupture difficile de sa mémoire ? Qui n’a jamais souhaité avoir, justement, une mémoire sélective – pour ne garder que les bons souvenirs de son ex ? Avis à tout ceux qui -un jour- ont souhaité oublier les moments les plus douloureux de leur vie – à l’image des ruptures. : il y a quelques années, le médecin canadien Alain Brunet proposait un programme thérapeutique à base de propranolol*.
Ainsi, depuis janvier 2019, le spécialiste canadien « apprend à des professionnels français de la santé à soigner des cœurs brisés », lit-on dans les colonnes de BFM TV.
« Le groupe de recherche dirigé par Alain Brunet est parmi les premiers à avoir utilisé le propranolol pour prévenir le développement de l’état de stress post-traumatique. Les résultats d’un premier essai clinique (…) montrent que la réactivation du souvenir traumatique diminue sous l’influence du propranolol », détaillait l’AFP. Et ce n’est pas tout : « Ce bêta-bloquant agit sur la phase-clé de la consolidation et permet de diminuer l’intensité des souvenirs traumatiques forts. »
Ce que Alain Brunet appelle la « pilule de l’oubli » permettrait donc d’effacer des souvenirs difficiles : « Le chagrin d’amour, cela a l’air léger. Et pour cause, il ne présente pas de menace vitale. Mais si certaines personnes réagissent bien, pour d’autres, le sol se dérobe sous leurs pieds. Il peut alors engendrer un trouble de l’adaptation, au même titre que le stress post-traumatique. Ce sont des pensées répétitives, une envie dévorante de pleurer, des nausées, de la détresse. C’est à ces patients que la thérapie s’adresse », confiait le spécialiste au Parisien – il y a quelques années.
Notez qu’au Canada, le dispositif imaginé par le médecin a d’ores et déjà été mis en place : Ainsi, les patients souffrants de peines de coeurs peuvent intégrer le programme. Ces derniers ingèrent le « bêta-bloquant avant leur première séance », explique BFM TV. Après 90 minutes, ils sont invités à écrire les évènements qui, pour eux, sont traumatiques : « aidés par les effets apaisants du propranolol, leurs angoisses s’effacent peut à peu ».
*Notez cependant que, depuis, le bêta-bloquant a été retiré de la commercialisation.