Le langage des chats a déjà été décodé par la science. Désormais, ce sont les humains qui se dévoilent encore un peu plus. Planqués derrière votre écran 13 pouces vous pensiez que seuls vos identifiants, mots de passe et autres questions de sécurité (Bordel, mais comment s’appelait ce chien que Papa et Maman ont envoyé à la campagne pour qu’il y soit plus heureux, parce que « tu comprends, ça ne vit pas en ville un chien gros comme ça ») permettent de vous identifier ? Erreur. La frappologie -discipline qui étudie la façon dont vous utilisez les touches de votre clavier d’ordinateur- peut vous trahir. C’est ce qu’on appelle une biométrie comportementale, soit une caractéristique non physique comme l’ADN mais issue de votre comportement (la façon de parler, de marcher, de se déplacer, etc). Attention, big brother is watching you.
Alors que l’étude de la personnalité à travers l’écriture est ancienne, les premières consacrées à la frappologie ont été réalisées dans les années 80. Depuis 2011, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) considère la frappologie comme un système fiable d’identification. Ainsi, le temps d’appui entre deux touches, le temps de pression, de relâchement et celui que vous mettez pour aller d’une touche à l’autre sont autant de caractéristiques qui permettent de vous différencier des milliards d’autres internautes. Une sorte de signature 2.0 en somme. Slate.fr explique que ce système serait utilisé par des banques en ligne afin de garantir la sécurité de ses clients et que des chercheurs ont même créé un plug permettant de masquer le rythme de frappe d’un utilisateur afin que celui-ci ne puisse pas se faire voler son identité par des hackers expérimentés. Dis moi comment tu pianotes, je te dirai qui tu es.