« Il y a dix ans, j’avais du mal à en parler et on ne me croyait pas forcément… », confie l’homme installé à Sydney. Aujourd’hui, Tony Currenti partage son histoire pas si ordinaire à qui veut bien l’entendre : avant d’ouvrir sa pizzeria, l’homme a joué de la batterie pour le mythique groupe AC/DC. Et ce n’est pas tout ! L’album High Voltage (sorti en 1975) témoigne de ses prouesses.
« J’ai commencé à jouer en arrivant d’Italie, à 16 ans, en 1967, et en quelques mois, j’étais dans un groupe »,raconte t-il dans les colonnes de Ouest-France. Dans les années 60, il enchaîne les concerts dans les bars et joue pour d’autres groupes en studio : à Sydney, dans le milieu minuscule qu’est celui du rock à cette époque, traîne « George Young – qui formait un duo de musiciens-compositeurs-producteurs avec Harry Vanda : Vanda & Young, bien connu dans les années 1960 – et deux de ses jeunes frères, Malcolm et Angus, qui allaient fonder en 1973 le groupe AC/DC et assurer leurs plus belles heures », raconte le magazine.
Tony raconte : « Mon groupe, Jackie Christian and Flight, est le premier qu’ils ont repéré. On a enregistré quelques trucs, dont des chansons que George Young a écrites pour nous. On n’était pas loin de percer ! »
Un soir de 1975, après une session d’enregistrement, Tony est encouragé à rester pour la suivante : le groupe qui vient enregistrer n’est autre que la formation menée par Angus et Malcolm Young – AC/DC. Encouragé, Tony reste et ne se contente pas d’assister à la session – il y participe. Il joue notamment sur High Voltage (comme le souligne Ouest-France, le nom de Tony n’apparaît pas sur l’album – payé pour sa session d’enregistrement, il ne touche pas redevances sur les ventes de l’album culte). Conquis par le talent du jeune batteur, le groupe lui propose de rejoindre AC/DC… seul bémol, Tony est déjà engagé ailleurs : « J’avais enregistré la même nuit avec mon groupe et nous avions un single à sortir. Rejoindre AC/DC à ce moment n’aurait pas été correct. »
Quand AC/DC part en tournée pour défendre ce même album, la formation propose (de nouveau) à Tony… qui refuse : « La deuxième fois, j’ai réfléchi. Mais j’avais un passeport italien, et si j’allais en Europe, j’aurais dû faire mon service militaire… Alors j’ai refusé, une seconde fois. ».
Parce que la musique ne l’a jamais quitté, Tony a repris la musique à plein temps : avec The Scotts (qui reprend des classiques d’AC/DC), l’homme tourne dans le monde entier… même en France !