Si il y a bien une chose que nous connaissons tous, à un moment donné, c’est l’amour. Mais qui dit amour, dit souvent coeur brisé. Vous l’avez surement remarqué, mais il y a deux types de « coeur brisé » : celui qui reste affalé toute la journée au fond de son lit à écouter des chansons tristes et à repenser au temps où tout allait bien avec l’être aimé, et celui qui préfère s’occuper l’esprit pour avancer plus vite. Dans les deux cas, il y a du bon à prendre, il faut juste apprendre à jauger. Aujourd’hui, on a décidé de vous aider à surpasser votre rupture en chanson, avec Adele. Ça peut surprendre, et Adèle, qui aofficiellement débuté sa tournée mondiale à Belfast, le dit elle-même, ses chansons sont déprimantes ! Mais vous allez voir que la chanteuse nous aide plus que ce qu’on pourrait croire, il suffit de tendre l’oreille (et d’aller sur google traduction si vous voulez, oui). Et comme le deuil d’une rupture se fait généralement en cinq phases, chacune des phases a sa chanson. Voici cinq chansons qui représentent respectivement le déni, la tristesse, la rage, la nostalgie et l’acceptation.
« Take It All » – Le déni
Ca y est, c’est fait. C’est fini. Le premier sentiment qui accompagne la rupture, dans le cas où la personne nous a quitté, c’est l’incompréhension. « Pourquoi ? Je pensais qu’on allait bien ? ». Il est dur de voir sa relation échouée, et la plupart du temps, on ne le voit pas venir. Ça vous donne envie de crier au monde, et à votre partenaire, un millier de questions, même si aucune réponse ne vous sera satisfaisante : « Ne t’ai-je pas tout donné ? N’ai-je pas bien agi ? Est-ce vraiment fini ? Tu abandonnes si facilement, je pensais que tu m’aimais plus que cela » comme le dit si bien Adele, dans Take It All. Il faut savoir que parfois, tout donner peut rester insuffisant pour l’être aimé. Que les raisons de la rupture soient claires, ou moins claires, le sentiment de déni vous touche forcément, parce que c’est trop dur d’accepter que votre histoire se finit. En vient alors le déni. « Je changerai si je le dois, ralentir et garder ça pour moi, je m’ajusterai, si seulement, si seulement tu savais que tout ce que je fais c’est pour toi ». Et de façon légitime, vous ne pouvez pas accepter que l’être aimé vous quitte pour les raisons énoncées, vous vous efforcez de croire que c’est forcément pour quelqu’un d’autre. Ou alors qu’il/elle a besoin de faire un break. Mais ce n’est pas fini, ça ne peut pas être fini.
« Don’t you remember » – La tristesse
Quelques jours, quelques semaines se sont écoulées. Et malheureusement, comme Adele, vous vous demandez quand est-ce que vous allez revoir l’être aimé. Vous vous dites que c’est forcément de votre faute, car votre caractère n’est pas toujours des plus simples, parce que vous n’auriez pas dû râler sur le programme télé ou sur les sorties du week-end, toutes ces choses futiles, vous les regrettez. « Je t’ai laissé de l’espace pour que tu puisses respirer, j’ai gardé mes distances pour que tu sois libre, j’espère que tu trouveras la pièce manquante, qui te fera revenir vers moi. » Vous espérez que l’autre se rende compte que la vie sans vous, c’est moins bien, et que sa vie, c’est vous. Alors vous voulez lui dire de ne pas vous oublier, parce que la tristesse s’accompagne forcément à de l’espoir, et c’est vrai ce qu’ils disent, l’espoir fait vivre et survivre de nombreuses âmes blessées. Même si vous essayez de faire bonne mine auprès de vos proches, il est impossible de cacher la tristesse, votre moteur ne tourne plus. Et la seule chose qui vous fera aidera à ce stade, c’est la colère.
« Rolling In The Deep » – La rage
Ca vous paraît désormais insensé. L’être aimé vous a quitté, vous, qui avez été « presque » irréprochable. C’est qu’il/elle n’a rien compris, qu’il ne vous mérite pas. Il/elle ne trouvera jamais mieux, personne ne donnera autant que ce que vous avez donné. Tout ça, c’est ce que vous vous dites. Désormais, la haine est votre moteur. Dans « Rolling In The Deep », le message est clair : « Mon coeur commence à s’enflammer, ne sous-estime pas les choses que je peux faire, je n’ai pas d’histoire à raconter, mais j’en ai entendu une sur toi, et je vais te faire brûler la tête, nous aurions pu tout avoir mais tu t’es joué de moi, tu vas le payer. » À ce stade du deuil, vous n’avez que la haine sur laquelle vous rattachez et l’incompréhension a repris le dessus. Et vos sentiments se mêlent entre une réalité que vous n’acceptez pas, et des histoires que vous vous inventez sur l’être aimé, et désormais perdu. Mais quelques semaines, quelques mois plus tard, vous êtes épuisés car la haine n’est pas un sentiment normal, et vous réalisez que, malgré tout ce temps écoulé, vous l’aimez encore. Vous avez l’impression d’être restés immobiles dans la peine. Mais en réalité, c’est au moment où vous ne voulez plus « détester » que vous réalisez que vous avez fait un grand pas dans votre guérison. La haine laisse alors place à la nostalgie.
« When We Were Young » – La nostalgie
« C’était comme dans un film, c’était comme dans une chanson. Mon dieu, ça me rappelle quand nous étions jeunes. Nous étions tristes de vieillir, ça nous a rendu agités ». C’est un moment clé dans votre deuil. Car c’est le moment où vous réalisez, que vous pouvez vivre sans l’être aimé. C’est le moment où vous réalisez que c’est vraiment fini, et qu’un seul et unique sentiment perdure : le manque. « C’est difficile de me reconquérir, tout me ramène en arrière à quand tu étais là, et une partie de moi n’arrive pas à lâcher prise au cas où c’est encore là ». Tout de l’autre vous manque après vous être détachés de la haine qui vous habitait pendant tout ce temps. Il n’y a plus de rancoeur, mais la personne vous manque, et c’est le sentiment le plus sain du monde. Vous pouvez désormais regarder vos photos en vous rappelant que vous avez eu de la chance de partager votre quotidien avec cette personne (ou pas). Tout devient clair, vous devenez lucides sur les moments passés, sur vos disputes et surtout, sur l’amour que avez partagé. Vous êtes lucides sur le manque, mais vous comprenez que ce sera sans elle/lui. Mais ça ne fait plus mal, vous n’avez plus de mal à respirer quand vous pensez à la personne, vous n’avez plus la tête sous l’eau. D’une certaine façon, vous êtes reconnaissants pour tout ce que l’autre vous a apporté et êtes heureux de lui en avoir tant appris. Et ce n’est pas de votre faute. Parfois et souvent même, ce n’est pas de sa faute non plus. Vous entrez donc dans la dernière phase, celle de l’acceptation.
« Someone Like You » – L’acceptation
Ça y est. Vous n’avez plus les larmes qui montent à l’écoute de son prénom, il/elle apparaît parfois dans vos rêves mais ça ne fait plus mal, c’est juste un petit rappel qui montre que quand vous aimez, vous n’aimez pas à moitié. Et c’est positif. Vous serez toujours accompagnés et reliés aux gens qui ont compté. Vous aimeriez lui dire « Ne t’en fais pas, je trouverai quelqu’un comme toi, je ne souhaite rien d’autre que le meilleur pour toi aussi, ne m’oublie pas, je t’en prie », comme Adele dans « Someone Like You ». Vous êtes reconnaissants d’avoir pu partager une expérience si forte avec quelqu’un, ce n’était juste pas fait pour perdurer dans le temps, mais ça ne veut pas dire que ça n’a pas compté. L’amour est une notion et un sentiment indéfinissable. On ne sait où, quand et pourquoi ça nous tombe dessus. Sachez juste que l’amour n’est pas censé faire mal et que vous n’êtes jamais vraiment seul. À ce stade de votre guérison, vous êtes donc désormais libre d’être de nouveau heureux. Bravo à vous. Et merci Adele pour l’avoir compris avant nous !