Aux côtés de Salvador Dalí durant plus de quinze ans, elle rencontre le monde entier. Avec David Bowie et Brian Jones, ses amourettes de l’époque, elle se fraye un chemin royal dans le monde de la musique. Erigée en star du disco dans les années 70, elle entame ensuite une carrière florissante d’animatrice à la télévision italienne. Artiste peintre depuis son plus jeune âge, celle qui décide de se consacrer uniquement à sa passion dans les années 2000 accepte finalement une pièce de théâtre : Panique au ministère. Un succès retentissant. S’en suivront une autre, puis une autre, puis encore une autre. Actuellement à l’affiche de Qu’est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ? au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, Amanda Lear ne semble pas vraiment prête à lâcher la rampe. Le 22 octobre prochain, elle dévoilera Tuberose, son vingtième album.
Pour ce premier disque essentiellement en français, celle qui avait pour habitude d’écrire ses textes fait désormais appel aux grands auteurs et compositeurs. Portée par une envie de décrire la mélancolie, la nostalgie, Amanda Lear a choisi d’interpréter des morceaux de Barbara, de Serge Gasinbourg, d’Alain Bashung ou encore de Julien Doré. Comme le précise le communiqué de presse envoyé aux médias, « Toutes ces chansons décrivent directement, ou par des images, ce spleen de multiples façons : la désillusion, la mort, le recul vis-à-vis de soi, l’âge et la séduction, la mélancolie, la solitude, l’amour absolu, la réflexion sur la poursuite ou non d’une carrière artistique. » Un véritable tournant artistique pour celle qui a davantage l’habitude de faire rire la galerie que pleurer dans les chaumières.
Désormais retirée une majeure partie de l’année dans sa maison du sud de la France, Amanda Lear ne sort plus, cultive sa solitude. Elle peint. Comme le précise Vanity Fair, elle aurait même refusé la dernière campagne Gucci car elle n’avait pas envie de se rendre à Los Angeles, lieu de shooting imposé par le créateur. C’est finalement Faye Dunaway qui s’y collera. Une ligne de plus qu’elle aurait pu ajouter à son, déjà très bien garni, CV. Mais qu’importe. Ces dernières années, il semblerait que l’artiste ne fasse plus que ce qui lui plaît. Autrefois très présente sur les plateaux de télévision et aux défilés de la Fashion Week, elle ne s’y rend désormais qu’à de rares occasions. Une discrétion qui prendra fin le 22 octobre prochain avec la sortie de Tuberose, son vingtième opus. Preuve ultime qu’après une carrière aux mille facettes, Amanda Lear est toujours capable de se réinventer.