On n’ira pas parler « d’album de la maturité » – c’est une expression légèrement facile lorsqu’il s’agit de musique. Mais le fait est qu’Ariana Grande a offert avec un album tel que Sweetener un opus accompli mais qui, surtout, reflète sa maturité, justement. Exit la jeune pop star qui aurait pu paraitre formatée : la jeune chanteuse a la voix aussi belle que puissante n’a pas eu peur de sortir de sa zone de confort, mixant les featurings surprenants et les essais payants. En ressort de ce disque composé de véritables hymnes pop, tous plus catchy les uns que les autres. Il nous faudra d’abord parler de Blazed (ft. Pharrell Williams). Après avoir collaboré avec Camila Cabello sur Sangria Wine, l’interprète d’Happy a posé sa voix sur une un morceau qui, de toute évidence, donne une nouvelle direction au catalogue de Grande.
Sur cette nouvelle collaboration avec Nicki Minaj, Ariana Grande flirte avec le R’n’B et il nous faut bien reconnaitre qu’en club, The Light is Coming ferait de l’effet. Et vous savez ce qui est génial ? Un hymne calibré pour danser mais qui, quand on s’y attarde un peu, porte un véritable message : « The Light is Coming and Give Back What The Darkness Stole » (comprendre « la lumière reviendra, nous rend tout ce que les ténèbres ont pris »). Well done, Ariana. Et justement, ce constraste entre ombre et lumière, ténèbres et espoir, on le retrouve aussi sur la pochette qui, maintenant que l’on a écouté l’album prend tout son sens. Lorsqu’elle listait ses morceaux favoris, Ariana Grande avait notamment cité R.E.M et Better Off – deux titres qui, de toute évidence, ressortent du lot.
Deux ans après la tragédie survenue à Manchester lors de l’un de ses concerts, il est extrêmement difficile de ne pas y penser en écoutant Ariana Grande. Mais ce qui frappe avec ce disque, c’est la lumière et l’espoir qui en émanent. Ariana Grande a vu le pire, elle l’a vécu à quelques mètres seulement d’elle. Et pourtant, elle est là – toujours debout, toujours prête à se battre, toujours pleine d’espoir.
A 25 ans, elle signe un album incroyablement mature, certes, mais qui pourtant, n’est pas dénué d’innocence. Ce nouveau chapitre est le parfait lien entre la jeune Ariana, celle qui chantait One Last Time et celle qu’elle deviendra plus tard. Au même âge, Taylor Swift (qui a d’ailleurs inspiré God is a Woman) signait 1989, album tournant dans sa carrière. Il semblerait qu’il en soit de même pour Ariana Grande.
Difficile de passer à côté de No tears Left To Cry – morceau phare du disque et véritable hymne pop. Album mature, fait de hits et teinté de féminisme (ou presque), Ariana Grande signe-là un sans faute.