Hier soir, Asaf Avidan était en showcase au Pavillon Daunou de Paris. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il sait comment mettre son public dans sa poche ! Une prestation sublime, bourrée de sincérité et de simplicité.
Il est 19h ce mercredi 4 mars lorsque le Pavillon Daunou ouvre ses portes au public. Pourquoi une telle foule s’est-elle agglutinée devant ce bâtiment en pleine semaine ? C’est simple, ce soir, Asaf Avidan doit s’y produire pour un showcase privé organisé par Europe 2 dans le cadre d’un Paris in Live ! Pleine dès 19h45, la salle offre l’ambiance et le cadre intimistes parfaits pour ce genre d’événement. Et cela va se confirmer dès 20h30 avec l’arrivée sur scène de la star de la soirée et de ses cinq musiciens ! Lumière tamisée, public collé à la scène, tout semble programmé pour que l’osmose soit totale entre l’artiste et ses fans. Et cela n’aura pas loupé ! Quelques notes et quelques envolées vocales dont lui seul a le secret auront suffi pour mystifier un public déjà sous le charme et l’emmener loin, très loin de Paris.
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Démarrant son show avec Over My Head, premier single extrait de son dernier album Gold Shadow, et dont vous aviez pu découvrir le clip en exclusivité sur europe2.fr, Asaf ne perd pas de temps et met immédiatement tout le monde d’accord. Toujours aussi puissant, son timbre de voix atypique, qui ne cessera probablement jamais de nous rappeler une certaine Janis Joplin, transporte le public, qui en redemande et applaudit à tout rompre après seulement un seul morceau ! Déjà, les premières réactions se font entendre dans le public, allant du simple mais efficace « Quelle voix, il est génial ! » au déjà plus intime « Je l’aime ! » Difficile d’en vouloir à cette personne, vous me direz. Car l’artiste israélien poussera son sans-faute jusqu’au choix de ses morceaux, alternant savamment les titres présents sur son dernier album – Ode to my Thalamus, Little Parcels of an Endless Time, The Jail That Sets You Free, A Part of This – et les tubes qui ont fait son succès !
S’il a, au grand dam de certains qui n’ont eu de cesse de la réclamer, occulté sa désormais célèbre mais non moins géniale Reckoning Song (devenu One Day après le passage de Wankelmut qui propulsera en 2012 le natif de Jérusalem sur le devant de la scène internationale), Asaf Avidan a entrecoupé sa prestation sur les titres de Gold Shadow, son nouvel album déjà dans les bacs, avec Different Pulses – le single éponyme de son premier album solo sorti en 2012 -, Love it or Live it, Maybe You Are, dont le solo à l’harmonica a littéralement fait le temps s’arrêter l’espace de quelques secondes, et une nouvelle version de l’une de ses toutes premières chansons avec les Mojos, Her Lies. Her Lies qui, comme il le rappellera lui-même, fut également la première chanson qu’il joua à la télévision française, dans la très regrettée émission Taratata ! Car oui, entre chaque morceau, Asaf n’aura pas hésité à se livrer, à communier avec son public, tantôt en anglais, tantôt en français, histoire de conquérir définitivement son auditoire !
« Avez-vous préférence pour chanson ? », demandera-t-il avant de constater que chacun était en train de réclamer un morceau différent et de trancher pour Maybe You Are. Proche de son public, Asaf Avidan en viendra même à évoquer ses déboires amoureux et toute la portée de certaines de ses chansons… ou à confesser que lui et son équipe appréciaient boire quelques verres de whisky avant un concert ! Émouvant de sincérité, il terminera son show avec le titre A Part of This, après avoir par deux fois annoncé sa dernière chanson de la soirée. Mais ce soir, Asaf Avidan ne jouait pas pour lui, ne jouait pas pour le live radio, mais pour les personnes présentes en face de lui et qui n’avaient de cesse d’en redemander… D’ailleurs, on en redemande nous aussi ! La bonne nouvelle, c’est qu’il ne faudra pas attendre bien longtemps avant de pouvoir entendre à nouveau sa voix magique, car l’artiste israélien sera en concert au Zénith de Paris le 18 mars prochain, et l’on espère vivement pour vous que vous y serez ! Car One Day, Asaf Avidan nous décevra peut-être, mais pas en 2015, en 2015 il y a Gold Shadow et il a toujours le mojo !