Nous sommes en 2013 et Pompeï connaît un succès triomphal. Bastille devient une référence, remplit des salles et l’album Bad Blood devient viral. Things We Lost In The Fire, Bad Blood ou encore Oblivion se hissent dans les playlists et les charts sans grand effort, faisant de Bastille l’une des révélation cette année-là. Pouvaient-ils faire mieux que ça ? C’est toujours le risque lorsqu’un premier album frôle le génie ; on se demande toujours si l’on peut se surpasser, on ne sait jamais si les fans seront aussi emballés. La musique de Bastille était fraîche, nouvelle et s’est faite le porte-parole de toute une génération. Aujourd’hui, le 09 Septembre 2016, Bastille revient avec un opus (déjà introduit par Fake It ou Good Grief) qui sonne comme ce qu’ils ont toujours fait mais avec quelques nouveautés. Alors, pari réussi ?
L’album précédent s’inspirait clairement de la culture et de l’histoire et visiblement, ils ont repris la même recette pour Wild World. Comme le souligne NME, Four Walls (The Ballad Of Perry Smith)’ s’inspire de l’un des sujets de Truman Capote, issu d’un livre datant de 1966 tandis que Send Them Off et Good Grief reprennent des citations cultes de films de science fiction (années 70 et 80). On oscille entre pop entraînante et morceaux plus calmes, plus sombres et parfois même plus percutants- l’équilibre est bien là.
Ecouter un album de Bastille, c’est comme se prendre une claque monumentale. Déjà, la voix de Dan Smith a quelque chose de magnétique ; quand on enclenche un titre, on se sent obligés d’écouter ceux qui suivent. C’est comme ça et quelque part, on s’en plaint pas. Ensuite, c’est forcément une claque musicale dans la mesure où même si aucun titre ne se ressemble, on reconnaît leur style parce que personne ne sonne comme Bastille ; absolument personne. Pompeï était un hymne, c’était le genre de titre qui donnait l’impression que tout était possible, qu’on était invincible et que rien ne pouvait nous arrêter. Là, c’est le même sentiment avec The Currents ou Send Them Off ! , par exemple. Bastille se nourrit de la culture pop, de différents mouvements comme le Hip Hop et d’inspirations tout droit sorties des années 90 et ce qui en ressort, c’est un album à leur image. Et qui nous ressemble, quand on y réfléchit. Pour certains, ce disque n’atteindra jamais la perfection de Bad Blood mais avec Wild World, ils ont de quoi être fiers. Parce que cet album a un côté sauvage mais surtout, parce qu’il semble représenter un monde à lui seul, on réalise qu’ils ne pouvaient pas choisir meilleur titre.
Ils étaient sur la scène de Rock en Seine ou du Sziget cet été pour présenter quelques titres et maintenant que l’album est sorti, nous n’avons qu’une hâte ; les retrouvez sur scène en 2017.