Beyoncé est la « plus grande popstar » du 21ème siècle (devant Taylor Swift)

Le site Billboard a enfin dévoilé l’artiste qui décroche le titre de la « plus grande popstar » du siècle et c’est Beyoncé qui repart avec la victoire, devant Taylor Swift. Un choix assumé par le site américain.

Le choix n’a pas été facile. Mais Billboard a tranché, au grand dam des Swifties du monde entier : Beyoncé est la plus grande popstar du 21ème siècle, devant celle qui est récemment devenue milliardaire grâce à sa musique, ses tournées et son influence sur le monde de la pop. « Si Taylor Swift est la plus grande popstar du siècle d’après les chiffres (des ventes d’albums au nombre de streams en passant par la domination des tournées), notre équipe éditoriale a choisi Beyoncé comme notre plus grande popstar du siècle, sur la base de ses 25 années d’influence, d’évolution et d’impact. »

Ça a le mérite d’être clair : l’influence de Beyoncé sur la musique, la pop culture, la mode ou encore la politique est majeure, mais elle dure surtout depuis 25 ans. Taylor Swift « n’est tout simplement pas là depuis assez longtemps pour pouvoir égaler l’étendue de son quart de siècle de domination », a écrit le site.

Il y a donc plusieurs raisons qui ont poussé les journalistes de Billboard a faire ce choix : la longévité de sa carrière — elle a commencé ado avec son papa comme manager et elle est maintenant une maman de trois enfants —, sa consistance, sa créativité qui n’a jamais flanché, son engagement envers le féministe depuis ses débuts avec les Destiny’s Child ou encore ses performances dans les classements.

Et bien évidemment, sur l’aspect musical, il n’y a rien à redire : aucun flop, aucun disque raté, aucune fausse note. Ses collaborations, avec Lady Gaga, Shakira, Alicia Keys, The Weeknd ou encore Miley Cyrus, sont également des grands moments.

Sur l’aspect culturelle, et sur l’image qu’elle renvoie, Beyoncé a aussi marqué les 25 dernières années. En tant que femme noire dans une Amérique qui a parfois du mal à aller de l’avant, elle représente quelque chose de fort. Un statut qui a été confirmé en 2009 quand elle a chanté une reprise d’Etta James lors de la première investiture de Barack Obama. Pour Billboard, Beyoncé est devenue avec le temps une « exploratrice engagée de la culture noire dans les espaces public ».

On pense à l’album The Lion King: The Gift, influencé par l’afrobeats ou encore le gqom, et produit par des artistes africains, le film Black Is King qui raconte l’histoire d’un jeune prince africain, à son Black Parade, un titre qui fait écho aux manifestations contre le racisme et les violences policières aux États-Unis ou encore à sa prestation à la mi-temps du Superbowl en 2016 où elle rend hommage aux militants des Black Panthers et à Malcom X. « La dimension politique de cette artiste réside dans sa capacité à lancer dans l’espace public des discussions sur le féminisme, sur le racisme ou sur la représentation des cultures noires et africaines », a confié Keivan Djavadzadeh, maître de conférence en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris 8, à France Info.

Pour Billboard, il n’y a que Beyoncé qui a incarné la grandeur de la pop sur les 25 dernières années. Sur ce plan, il est difficile de les contredire. Mais au-delà de sa longévité, et de la qualité et l’évolution de sa musique — ce qui est forcément remarquable dans ce milieu où une seule erreur peut être fatale —, c’est surtout ce que Beyoncé représente, et comment elle le représente, qui fait aussi la différence. « Queen B » est donc la GOAT, que cela plaise ou non aux Swifties.

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