BLOW : « Vertigo est un album que l’on a envie d’écouter » (INTERVIEW) 

Leur album sortira en juin prochain mais avant cela, BLOW a pris le temps de nous en parler. Au programme, challenges, amitié et inspiration – le tout sous le soleil. 

Le nom ne vous dit peut-être mais rien le morceau Killed Me On The Moon, lui, vous le connaissez. Déjà, parce qu’il a été notre Europe 2 Friday en décembre dernier mais surtout, surtout, parce que c’est la bande-originale d’une pub que vous avez dû voir en boucle (et non, on ne citera pas la marque de la voiture en question). Toujours est-il que BLOW, c’est plus qu’un bande originale de publicité. BLOW, c’est avant tout quatre amis d’enfance qui font de la musique. Et le petit bonus, c’est qu’après un EP applaudi, il vont bientôt sortir leur premier album. A quelques semaines de la publication, ils ont pris le temps d’en parler avec nous. Il faisait chaud, la péniche tanguait un peu mais ce n’est clairement pas ce qu’il faudra retenir de cette rencontre.

« SI TU AS ENVIE DE PLANER, ECOUTE. SI TU AIMES LES CHOSES BELLES, ECOUTE AUSSI »

On vous le disait plus haut, leur premier EP a été un succès. Et quand on est autant applaudi, on peut vite avoir le vertige. Mais alors, comment ont-ils abordé cet album à venir ? « Ce qu’on dit souvent c’est que c’est dans la continuité de nos EP. Il fallait faire la même chose en mieux. Il fallait leur prouver quelque chose. Il fallait nous-mêmes qu’on fasse un bel album. On avait la pression, on se l’est mise nous-mêmes. Pour nous l’album il fallait qu’on en soit content. C’était un challenge », expliquent-ils. Et en parlant de challenge, le plus difficile pour eux aura été de créer un album qui leur plaise vraiment : « Essayer de faire au mieux. On se connaît tous depuis assez longtemps. Pour nous c’était l’occasion de faire notre premier album ensemble, avec ce projet.

« On voulait en être fiers, on voulait pouvoir l’écouter. C’était ça pour moi l’enjeu de cet album (…) On apprécie les morceaux. Tu as souvent des artistes qui vont faire leurs albums et qui vont dire ensuite ‘je ne peux plus l’écouter’. Pour le coup on en est personnellement assez contents. On a envie de l’écouter encore. C’est plutôt rassurant pour nous »

« CET ALBUM, ON A ENVIE DE L’ECOUTER »

Ils sont quatre, ils sont amis depuis des années alors évidemment, on aurait pu s’attendre à ce que parfois, ça ne se passe pas toujours bien. Si vous avez déjà travaillé avec vos potes, alors vous savez que soit ça passe, soit ça casse. Et Dieu merci, pour BLOW, ça passe (surtout lorsqu’il a fallu choisir les titres qui iraient sur l’album : « Ce n’est pas toujours une évidence. Quand il y a un désaccord on va discuter trois minutes et on va tout de suite faire comprendre pourquoi à l’autre. Les choses arrivent assez facilement, on n’a pas de débat pendant une heure. On a un peu tous une ligne directrice dans cette musique, on se met assez facilement d’accord à la finalité« , détaillent-ils.

Quand l’album sortira, si vous faites attention aux paroles, alors vous verrez que ce frappe le plus, c’est le contraste entre les paroles et la musique : « C’est assez grave mais c’est le contraste qui nous intéresse aussi. C’est naturel. Ca ne se passe pas dans le monde dans lequel on vit, ce n’est pas forcément joyeux mais c’est le contraste qui est intéressant. C’est des morceaux pop assez frais et les textes ne sont pas forcément gais. C’est ce qu’on voulait aussi ».

« Quentin écrit beaucoup d’histoires », poursuivent-ils. « On a l’impression qu’il part dans tous les sens mais, pas tant que ça au final. On amène souvent un thème et une histoire. C’est une sensation, l’envie de vouloir partir. Plein de métaphores peuvent se faire dans la vie de tous les jours, on a d’ailleurs fait le point il y a pas très longtemps : il y a la fuite mais, sans parler de lâcheté. Fuir le monde réel avec la musique pour s’échapper avec la musique ».

Ils sont français mais comme beaucoup d’artistes, ils ont choisi de s’exprimer en anglais. Alors évidemment, on a abordé le sujet avec eux : « En français, c’est un peu plus difficile. On n’est pas anti-français. Jusqu’à maintenant, on ne s’est pas vraiment posé la question. Même si écrire en français n’est pas dérangeant. Avec cet album, il fallait qu’on aille jusqu’au bout et c’est pour ça que c’est en anglais. Les deux EP qu’on a fait étaient la suite logique de ça ».

« LES DEUX EP PRECEDENTS ETAIENT UNE INTRODUCTION »

« C’est un morceau que j’avais en tête, j’avais la mélodie », nous a expliqué Quentin. « On a essayé de travailler comme ça. Le texte est venu parce que j’étais dans mon appartement en travaux, ça faisait un peu hangar en bordel ! C’est là que j’ai écrit le texte. Ca parle d’un mec qui a tout perdu, sa femme l’a quitté ou est morte mais ent tout cas, il a perdu sa femme. On ne sait pas vraiment ce qui s’est passé. C’est un mec assez stock très physique. Il est un peu comme Bruce Willis dans Pulp Fiction, il gagne sa vie en mode fight club. Il gagne sa vie comme ça. Il sait se battre. C’est un un bastonneur. Il va gagner sa vie avec des gros riches qui parient sur lui. Il gagne plutôt bien sa vie mais il s’en fout parce qu’il a tout perdu. C’est désespéré mais il y a la mélodie pop qui est très joyeuse. Il y a le contraste, encore une fois. Green Unicorn, c’est la représentation du billet vert. Green, vert et unicorn c’est la musicalité des mots. »

« ON A PLEIN D’IDEES POUR LA SUITE »

Mais avant de penser à la suite, il y a l’album qui arrive. Le premier opus de BLOW sera dans les bacs le 8 juin prochain. Pour patienter, on vous laisse écouter You Killed Me On The Moon en boucle. Et pour les curieux, ils seront en concert au hasard ludique le 14 juin !

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