Douze ans plus tard, Blur signe un retour magistral. Avec « The Magic Whip », le groupe anglais épate de par sa richesse et sa complexité musicale. europe2.fr vous dit tout sur ce nouvel album.
Il est très difficile pour un groupe d’assurer une continuité dans la qualité de sa création artistique. Encore plus difficile lorsque l’on a rien enregistré depuis plus de dix ans. Douze ans dans le cas de Blur. Annoncé en février dernier, le nouvel album de Blur a fait naître chez nous un mélange d’excitation et d’inquiétude, les fans étant ravis de retrouver l’un des fleurons de la Britpop, mais à la fois perplexes quand aux chances de réussite d’un tel comeback. Damon Albarn et sa bande balayent immédiatement nos doutes avec ce disque d’une grande beauté, qui figure aisément dans les plus grandes réussites du groupe. Enregistré à Hong Kong il y a deux ans et retravaillé l’année dernière, « The Magic Whip » est un album complexe, profond et enivrant. Attendu comme l’un des événements musicaux de l’année, le retour de Blur ne déçoit pas.
Le guitariste Graham Coxon de retour à bord, Blur laisse exprimer tout son goût pour le voyage. Que ce soit sur le mélancolique « Pyongyang » ou sur le cinématographique « Mirrorball », l’influence du continent asiatique est présente sur cet album, sans jamais en faire trop. « The Magic Whip » ne propose pas que des tubes portés par des riffs ultra efficaces comme « I Broadcast », qui n’est pas sans nous rappeler les plus grands succès de la formation britannique. Blur nous offre également de superbes ballades crépusculaires à l’image des sublimes « My Terracotta Heart » et « New World Towers ». Gros coup de coeur également pour le sautillant « Ong Ong ». La présence d’arrangements électroniques est cohérente et assumée, d’une justesse rare, qui permet à l’album de s’élever parmi les meilleurs disques de 2015. Pas besoin de préciser que la voix de Damon Albarn est toujours aussi lancinante et magnétique. Ne manquez pas Blur en live ce soir au Grand Journal !