It’s Britney, Bitch. Hier soir, autour de l’AccorHotels Arena, on croisait plus de T-shirt BRITNEY que des pigeons. Et pour cause ! Britney Spears, princesse de la pop dans les années 2000, se produisait donc à Paris pour son dernier concert dans la capitale. On ne va pas se mentir, ce n’est pas sans appréhension qu’on a tendu notre place aux vigiles. Il faut dire qu’après son concert du 28 août, les médias se sont clairement déchainés : « Spectacle Bâclé » pour le Figaro, « Elle fait tellement de playback qu’on peut la shazamer », balance LCI. Enfin, pour le Parisien, « Britney a perdu de sa superbe ». Donc de base, on ne partait pas vraiment vainqueur. Mais la vérité, c’est qu’on vient voir Britney. Pas Britney la performeuse, Britney l’icône. Et ça, ça fait toute la différence.
Avant qu’elle n’arrive sur scène pour présenter son show tout de droit venu de Las Vegas, Britney laisse Pitbull mettre l’ambiance. Oui, le Pitbull de Timber. Celui de Give Me Everything , aussi. Le Pitbull de Miami qui porte des lunettes de soleil qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. Et c’est efficace. Il ne faudra d’ailleurs pas longtemps pour que la fosse se mette à se déchaîner sur On The Floor. Petit bonus, une version latina/clubbing (oui, oui) de Walk This Way par Aerosmith (.Fireball).
Il est 21h pétentes quand des cris hystériques annoncent l’arrivée de Britney Spears. Un show, sept actes et une poignée de danseurs – c’est ce qui compose ce Piece of Me Tour. Britney arrive sur Work Bitch (qui est depuis devenu un hymne chez les fans). Gradins et fosse se mettent à hurler en coeur parce que ca y est, enfin, on y est. Après sept ans et plus de 2000 jours d’attente (oui, on a compté), Britney Spears est là, en chair et en os. Côté titres, ce sont (évidemment) les plus cultes qui défilent. Explosion de joie sur Baby One More Time, le plus culte de tous les cultes au pays des cultissimes. Alors oui, c’est une bande son. Oui, c’est parfois hésitant. Mais c’est surtout tout une partie de notre enfance qui nous revient en pleine tête comme ça, d’un coup. Britney a laissé sa tenue d’écolière au placard mais heureusement, certaines fans se sont occupées de la ressortir. Et un concert de Britney sans cette tenue iconique, ce n’est pas un vrai concert.
Elle enchaîne avec Oops, I did It again, Me Against The Music ou encore Clumsy et Gimme More – et le show devient un karaoke géant. En même temps, ces paroles, tout le monde les connaît par coeur. Pas de Anaconda sur Slave 4 U mais dieu merci, on trouve le gif sur Instagram. Et s’il ne fallait retenir qu’un moment, on opetrait surement pour l’intro de Toxic. Pour le dernier acte, on aura droit à Stronger et (You Drive Me) Crazy – deux autres cultes, histoire de finir en beauté. Le bouquet final (avec confettis, s’il vous plait) se fera sur Till The World Ends et quand on y réfléchit, c’est une belle façon de finir :parce qu’on le veuille ou non, on sera fan de Britney jusqu’au bout.
Alors d’accord, ce n’était pas la performance de l’année. D’accord, on aurait pu avoir mieux (ou pire ?). Mais encore une fois, ce n’était pas pour la performance qu’on était là. On était là pour Britney Spears et tout ce qu’elle représente. On était là pour mieux repartir avec notre T-shirt Rose bonbon, pour dire qu’on aura vu Britney avant de mourir ou qu’on a hurlé Baby One More Time à s’en déchirer la voix (rêve d’une vie, les gars). Et de notre point de vue, c’est plutôt une bonne soirée. Et vous savez qui a passé une bonne soirée aussi ! le fan qu’elle a fait monter sur scène qui n’oubliera pas de sitôt son passage en laisse !