Bruno Mars : 24K Magic, un album hommage aux 90’s (critique)

Après quatre années d’absence, Bruno Mars revient avec 24K Magic, un troisième album aux sonorités 90’s clairement assumées.

En présentant 24K Magic – qu’il a chanté en ouverture des MTV EMA 2016 – comme single porte-drapeau de son troisième album éponyme, Bruno Mars a fait le bon choix ! Coloré et entraînant, il était prédisposé à squatter le haut des charts. Et en écoutant les huit autres titres de cet opus plutôt court – à peine plus de 33 minutes – nous réalisons rapidement qu’il n’aura pas grand monde pour l’accompagner. Sans être mauvaises, les chansons manquent simplement de relief, d’indivualité à l’exception de Versace on The Floor et de Finesse qui parviennent à tirer leur épingle du jeu. Et c’est bien dommage ! 24K Magic est un disque ambitieux, au carrefour musical entre Michael Jackson, Prince et Boyz II Men. Une suite logique du carton de Uptown Funk qui amorçait le virage funk du chanteur.

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Aussi, les fans du chanteur qui ont écouté Unorthodox Jukebox ad nauseam risquent ici d’être décontenancés. Définition même de l’éclectisme, le deuxième album de Bruno Mars naviguait entre balades – When I Was Your Man – sonorités rock avec le très réussi Gorilla et la pop ultra-efficace de Locked Out of Heaven. La recherche sonore est pourtant bien présente dans ce troisième album, qui a le mérite de ne pas avoir son pareil dans le paysage musical actuel. Peter Gene Hernandez – de son vrai nom – a de nouveau fait appel à Mark Ronson, déjà producteur sur Unorthodox Jukebox, pour travailler sur ce 24K Magic, mais dans la tracklist pourtant ramassée la patte du DJ anglais n’arrive jamais réellement à émerger.

On pourrait en dire autant du style de Bruno Mars qui a trop vouloir faire de la soul 90’s a oublié d’insuffler çà et là un peu de sa personnalité. 24K Magic revêt dès lors l’allure d’un virage un peu raide sur la nouvelle route musicale du chanteur. Et si cette introduction à la période « Bruno Mars : les années soul » témoigne d’un renouveau louable, d’une recherche musicale travaillée il y manque le sceau du chanteur. A trop vouloir asseoir son titre de prince du funk, Bruno Mars a oublié de faire du Bruno Mars. Et c’est bien dommage…

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