Trois ans après l’immense succès de Liberté chérie, l’un des artistes préférés des français faisait son grand retour, le 4 décembre dernier, avec Centre ville, son tout nouvel opus. Porté par le succès des titres La rumeur ou Celui d’en bas, ce tout nouveau projet semblait surtout faire le bonheur de son auteur : « Je suis tellement heureux de sortir cet album que je n’ai pas d’angoisse particulière. Je suis juste content, je vis mon époque, il y a de nouvelles choses, des nouveaux artistes, ça me rend heureux de faire découvrir des chansons. Il y a beaucoup de joie dans cet album, d’inquiétude aussi, avec des réflexions sur le monde qu’on vit actuellement » confiait-il à Pure Charts il y a quelques semaines. Un enthousiasme qui lui a été bénéfique puisque l’album Centre ville a été certifié disque de platine, soit plus de 100 000 exemplaires écoulés. Pas de quoi abasourdir l’interprète de En apesanteur qui demeure, depuis près de deux décennies, l’un des plus gros vendeurs de disques en France.
Pourtant, il semblerait que Calogero ne soit pas tout à fait prêt à défendre son nouvel opus sur scène. En cause ? Les restrictions sanitaires imposées par le gouvernement depuis les débuts de la crise du coronavirus. En effet, comme il l’explique à La Depêche du Midi, le chanteur reste perplexe quant aux alternatives culturelles mises en place face au virus : « Il y a un ras-le-bol général. On a envie de reprendre les concerts. Mais j’ai mis en stand by l’idée de retrouver pour le moment le public sur scène. Je n’ai pas envie de faire des concerts devant un public masqué. Je vois beaucoup de choses qui se font sur le net mais pour moi, un concert ça reste un concert » précise t-il avec beaucoup d’honnêteté.
Concernant sa manière de travailler, Calogero ajoute dans les colonnes du quotidien régionale que « Mes musiques sont des sortes de confidences. Si je vois un film qui m’a bouleversé, j’en parle en musique. Si je vis une émotion forte dans la journée, je la retranscris en notes. Le soir, avant de me coucher, je prends toujours une de mes guitares. Parfois, une chanson en sort, parfois non. Mais j’ai besoin de ce contact ». Des paroles qui en disent long sur la décision du chanteur de ne pas reprendre le chemin des concerts. Et cela, malgré les fortes attentes de ses nombreux fans aux quatre coins de l’Hexagone.
S’il espère entamer une tournée pour Centre-ville dans les mois à venir, le chanteur originaire de Grenoble reste conscient des risques que cela implique. Pour autant, il n’imagine pas ses spectacles d’une autre manière qu’il l’a toujours fait. « C’est la fête, c’est être serré, être ensemble, lever les bras, chanter, frapper des mains. Je ne vois pas comment on peut s’adapter avec une pandémie. Le cauchemar ultime, ce serait qu’on dise que c’est définitif et que le reste de la vie sera comme ça. Non. C’est non » affirme avec conviction celui qui cartonne en ce moment avec son dernier opus. Quant à savoir si l’obligation du port du masque va être levée ou non d’ici quelques mois, seul l’avenir nous le dira. En attendant, il faudra se contenter des quelques apparitions à la télévision de Calogero.