« Fauve ne résout pas tout », nous avait confié le collectif lorsque nous les avions rencontrés en février dernier. Peut-être est-ce vrai, peut-être pas. Chacun voit en Fauve ce qu’il veut y voir. Certains ne voient en eux que la « culture du désespoir » tandis que d’autres y voient un lueur d’espoir. Parce que même dans les pires moments, il y a un peu de lumière. Quand on écoute les textes, on se rend compte qu’en plus d’avoir une plume acérée, le collectif a une vision très réaliste du monde dans lequel nous vivons. Ils clament haut et fort ce que certains gardent pour eux, bien enfoui. Alors chez europe2.fr, nous avons listé quelques fois où, inévitablement, fauve a montré avoir tout compris à la vie et au chaos qui s’y rapporte. Cette fois, promis, nous resterons sérieux (il le faut, parfois).
« Faut pas attendre,faut pas attendre qu’il soit trop tard pour dire qu’on tient aux autres, qu’on a besoin d’eux, qu’on plongerait devant les balles rien que pour eux, qu’on sera toujours là. » – Haut les Coeurs
La vie est courte, on le répète assez. Tout peut s’arrêter d’un coup, comme ça. Qu’on ait 20, 30 ou 40 ans, nous ne sommes pas invincibles (même si on se plait à le croire). Alors non, il ne faut pas attendre, jamais.
« Je vivrai pas sous le règne de ta terreur » – T.R.W
Combien de fois nous faisons-nous bouffer par la peur, au juste ? Que ce soit pour des choses bêtes ou des enjeux plus importants, la peur peut paralyser. Dans T.R.W, Fauve s’en prend à ce sentiment qui nous broie au moins une fois par jour. Et ça fait du bien de l’envoyer se faire voir de temps en temps.
« Mais on se cache derrière nos grandes gueules et nos mots durs (…) Parce que sans le vouloir, les autres sont un combat permanent » – Sainte Anne
Ca, c’est le portrait de la génération 2.0 : internet, réseaux sociaux et autres hashtags auront raison des relations humaines.
« Depuis que cartonne au box-office la grande idée selon laquelle la compassion c’est dépassé » – Nuits Fauves
Parce qu’en 2015, il parait que montrer qu’on a des sentiments est un aveu de faiblesse. En fait, c’est plutôt une preuve d’humanité.
« Qu’est-ce qui déconne chez moi, pourquoi dès qu’il y en aune qui est gentille j’me barre en courant ? » – Infirmière
Qu’on soit fille ou garçon, on fuit les relations simples. La raison ? On a peur de s’ennuyer. Breaking news : les drames, on s’en lasse vite. Croyez-nous.
« Nous sommes de ceux qui n’tiennent pas la pression. Nous sommes de ceux qui s’font balayer à répétition » – De ceux
De nos jours, la compétition est innée. On se bat pour tout : pour un job, pour les gens, pour son avenir. On se bat en permanence et parfois, on ne gagne pas à tous les coups. Mais « Nous sommes de ceux qui ne renoncent pas, des chiens enragés, des teigneux, des acharnés », clament-ils. Et heureusement, c’est vrai. Pour avoir vu la foule se prendre une claque magistrale au zénith la semaine dernière, nous pouvons en attester, la famille de Fauve « ne se laissera pas faire aussi facilement, on vous rassure. »