Saviez-vous que Chase Coleman est aussi doué à l’écran qu’avec sa voix ? Voire même bien plus ! L’interprète de Oliver dans The Originals fait partie de ces acteurs dont on ne soupçonne pas toujours la seconde passion qui est la musique. Un peu comme Michael Malarkey dans The Vampire Diaries ! De passage à Paris à l’occasion de la convention « Welcome To Mystic Falls 3 » par Wevents Production et Ultimevents, Chase Coleman a offert aux fans présents un concert très intime afin de faire découvrir la musique de Mercy Mode, le groupe dont il est le chanteur et leader. Ses influences, son style musical, l’histoire du groupe, The Originals, sa playlist… Découvrez notre interview de Chase Coleman !
europe2.fr : Bonjour Chase, comment vas-tu ? Comment se passe ton week-end ? C’est ta première fois à Paris ?
Chase Coleman : Très bien, merci beaucoup (dans un français presque parfait) ! C’est ma deuxième fois à Paris.
europe2.fr : Imagine qu’un jour, tu rencontres un homme ou une femme dans un bar, tu lui dis que tu es chanteur et que tu as un groupe. Cette personne ne connaît pas du tout ni toi ni le groupe et te demande de lui en dire un peu plus. Qu’est-ce que tu lui dirais sur Mercy Mode ?
Chase Coleman : Je lui dirais que, notre genre de musique, je le décrirais plutôt comme du rock alternatif industriel. Nous avons des influences telles que du hard rock comme Deftones, du mainstream comme Coldplay, ou du rock industriel comme Nine Inch Nails. Mais la meilleure chose pour nous décrire serait un style similaire à celui de 30 Seconds To Mars, Kings Of Leon, The 1975, des groupes comme ça. C’est probablement ce que je dirais.
europe2.fr : Parle-moi un peu plus de Mercy Mode, comment as-tu eu l’idée de créer un groupe ? Pourquoi un groupe et pas une carrière solo ? Quand as-tu commencé à chanter et à vouloir un groupe ?
Chase Coleman : J’ai commencé à chanter quand j’avais 16/17 ans. Je chante depuis longtemps et la première fois que j’ai chanté, c’était sur la plage en Floride avec mon amie Caroline et elle apprenait à jouer de la guitare. On était là et elle a commencé à jouer l’une de mes chansons préférées et elle m’a dit, « Chante, chante ». Je n’avais jamais vraiment chanté, donc j’ai essayé et elle m’a dit « ça sonne bien ». Elle m’a soutenu. J’étais au lycée je crois, à ce moment-là et j’étais en classe de mathématiques et des élèves parlaient d’un groupe qui cherchait un chanteur et j’ai dit « Mais je chante ! ». C’était vraiment la première fois où j’ai essayé et où je l’ai fait et je me suis construit petit à petit, je l’ai fait pendant tout le lycée, avec de l’expérience dans la rue. Je n’ai jamais vraiment eu des leçons pour chanter mais j’écoutais pour essayer d’apprendre, je regardais des vidéos pour apprendre à chanter correctement. Et avec les années maintenant, je pense que je chante mieux, mais je continue à apprendre des techniques pour chanter. Mais je n’aime pas dépendre autant de tout le groupe pour chanter, c’est pour ça que j’ai la guitare et que j’essaye d’en jouer autant que je le peux par moi-même. Maintenant je fais des concerts acoustiques en solo. Mais, pour l’autre partie de la question sur pourquoi j’ai voulu former un groupe et non une carrière solo, c’est parce que, en tant qu’acteur, je suis très seul. Je viens, je fais les choses seul, même si on peut faire des scènes avec d’autres personnes bien sûr. Avec un groupe, c’est vraiment plus comme une équipe, j’ai grandi en faisant beaucoup de sport durant toute ma vie et j’adorais faire partie d’une équipe, mener une équipe, je pense que tu peux créer des choses très fortes et incroyables avec une équipe, tout particulièrement avec les personnes que j’ai trouvé pour le groupe. On travaille très bien ensemble, on fait des choses super. J’ai eu beaucoup de possibilités pour être en solo, à de nombreuses reprises. Plus tu as de personnes dans un groupe, plus ça complique le travail, parce que cela rajoute des complications, mais nous sommes là, nous allons bien. Je pense que l’année prochaine, vers Mai, on va faire une tournée avec le groupe au complet en Europe.
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europe2.fr : Pourquoi « Mercy Mode » comme nom du groupe ? Est-ce qu’il y a une signification ou une histoire spéciale derrière ce nom ?
Chase Coleman : Il y a une histoire derrière le nom mais, je ne veux pas dire aux gens exactement d’où vient le nom. J’aime qu’ils se fassent leur propre interprétation, de ce que cela peut vouloir dire pour eux. Dans tout, que cela soit mes chansons et leur signification, le nom de mon groupe, j’aime que les gens s’identifient parce que parfois ils ne s’identifient pas à la même chose que toi.
europe2.fr : Est-ce que tu peux me décrire ton univers musical et tes influences ?
Chase Coleman : Du collège au lycée, j’ai eu cette grosse période rock avec des groupes comme Nirvana, Deftones, toute cette musique un peu grunge. Et après quand je suis devenu un peu plus vieux, j’ai commencé à écouter un peu plus de musique électronique ou indie, comme M83. J’écoute beaucoup un groupe qui s’appelle New Division, mais j’aime aussi beaucoup la musique des années 1980, comme Depeche Mode. Pleins de choses comme ça, donc je pense que ça a beaucoup influencé ma musique, pour trouver ce rock electro mainstream, comme 30 Seconds To Mars, ou encore Coldplay. Leur musique a beaucoup changé depuis leurs débuts, mais je peux jouer du piano de façon très basique, maintenant vous avez les keyboards où tu peux trouver beaucoup de choses dessus. Je vais d’ailleurs en jouer plus, plus de keyboard et de guitare et pas seulement chanter sur les chansons. Pour ma musique, je suis conduit par la musique qui me fait me sentir exciter, ou me sentir bien, qui me donne envie de bouger. C’est comme ce sentiment de vie ensoleillée, rouler pendant des kilomètres, les fenêtres ouvertes, les cheveux au vent, la vie est bonne. C’est mon univers et c’est ce genre de musique que j’essaye de créer.
europe2.fr : Est-ce que vous prévoyez de faire un EP ou un album bientôt ?
Chase Coleman : Un album ou un EP oui ! Quand je vais revenir à Los Angeles, nous avons prévu de retourner en studio avec les producteurs avec qui on travaille, je ne suis pas totalement sûr du nombre de chansons que nous avons mais on en a assez pour faire facilement un EP. Un album est aussi une possibilité. Mais je ne sais pas, j’essaye de prendre les choses une à une, je ne veux pas en faire trop en même temps. Je veux me concentrer sur ce que j’ai devant moi en ce moment. Donc je reviens et on verra ce qu’il arrive, beaucoup d’opportunités incroyables s’ouvrent à moi, je suis en train de travailler avec des potentiels producteurs en Allemagne. Il y en a un basé à Düsseldorf, Cologne et Aachen et je vais peut-être y revenir en septembre, en Allemagne afin de faire quelques petits showcases et voir peut-être pour travailler avec ce producteur. Peut-être enregistrer quelques chansons là-bas, il pense que notre style de musique pourrait attirer et être plus populaire en Europe. Il sait exactement ce qui peut faire un hit en Europe donc pour moi honnêtement, je vais adorer.
europe2.fr : « Take It All » est votre premier single, est-ce que tu peux m’en dire un peu plus sur cette chanson ?
Chase Coleman : Quand tu as ce sentiment quand tu rencontres une personne, je voyage tout le temps, je suis tout le temps loin de chez moi, mon chat n’aime pas ça mais bon. Tu peux rencontrer beaucoup de personnes à travers le monde, mais il est rare d’avoir une connexion géniale avec quelqu’un, tu trouves quelqu’un et pouf. Mais pour moi grandir, j’ai 32 ans maintenant, tu comprends mieux la vie et la réalité. Tu as des bonnes bases dans ta carrière, tu comprends ce que tu fais, ce que tu construis. Partir de ton pays est quelque chose que tu peux vraiment faire, mais tu tombes amoureux de quelqu’un, tu ne peux pas le contrôler, ça arrive. Et les sentiments qui viennent avec ça, tout cet amour et cette joie, et finalement tu pars. Cette merveilleuse expérience que tu as vécu avec, tu pars mais tu restes en contact. Mais ce sentiment, cette douleur dans ton cœur, tout ce que tu as envie de faire c’est de partir et y retourner. Mais tu ne le fais pas, parce que tu sais que la chose la plus importante est de continuer ta carrière, tu te concentres sur ce que tu dois faire. Et c’est de ce sentiment, que je veux qu’on retire de moi. Tu demandes à cette personne, « Est-ce que tu peux m’enlever ça ? ». C’est de ça dont parle « Take It All ».
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europe2.fr : C’est ton premier concert en France je crois, comment te sens-tu ? Penses-tu revenir pour une autre tournée ?
Chase Coleman : J’ai fait un petit show acoustique il y a quelques mois ici. Mais oui, je considère celui-ci comme le vrai gros premier concert à Paris. Je suis très excité d’ailleurs ! J’espère refaire une nouvelle tournée bientôt. Je suis excité et nerveux pour ce soir, je suis toujours nerveux, c’est humain. Tu sais, mon mentor m’a toujours dit que ces nerfs, ces papillons que tu ressens dans ton cœur et ton ventre, c’est parce que ton talent va sortir de là. J’aime dire, je suis plus que nerveux, je suis anxieux, parce que je suis excité, je veux juste y aller et le faire.
europe2.fr : Que préfères-tu dans la musique et quel sentiment t’inspire le plus ?
Chase Coleman : Je pense que je suis le meilleur quand il s’agit de chanter. Je suis premièrement un chanteur, la guitare m’aide juste un peu. Je ne dirais pas que je suis un guitariste fantastique, si je pousse un peu et me concentre dessus je pense que je peux devenir meilleur. Mais, je pense que je me concentre plus sur l’écriture et je laisse à mon groupe le reste, on s’occupe des autres comme une équipe. Mais je pense que ce que j’aime le plus c’est ce que je vais faire ce soir, être devant des gens, les regarder dans les yeux et voir comment ils sont affectés parce que je vais chanter. Je parlais avec Michael Malarkey un peu plus tôt, parce qu’il jouait un peu de sa musique, et j’aime beaucoup ses chansons. Il était en train de chanter et je connaissais quelques paroles, et je lui ai dit que l’un des meilleurs sentiments au monde était de chanter une chanson et de voir les personnes chanter les paroles elles aussi.
europe2.fr : On te connaît comme acteur dans la série « The Originals »et maintenant comme chanteur, préfères-tu être chanteur ou acteur ?
Chase Coleman : Je déteste cette question… Je ne peux pas choisir parce que cela donne différentes façons d’expression, chanter comme ce soir devant un public. C’est une expérience totalement différente que d’être devant une caméra ou sur une scène. Je dirais que d’être sur une scène ou jouer comme au théâtre est proche de jouer de la musique devant des gens, mais c’est une forme différente de contrôle. Quand tu es acteur, tu profites du temps mais tu n’improvises pas, tu dis des lignes qui ont été pré-écrites. Alors que quand tu fais de la musique, tu connais les paroles mais tu peux faire ce que tu veux, tu peux aussi le faire quand tu es acteur, mais ça dépend. Les gens connaissent une chanson, ils vont chanter avec toi et ils vont s’amuser dessus, tu bouges de différentes façons. Tu as différentes émotions quand tu écoutes de la musique et quand tu regardes une série télé, tu as le visuel et tu as l’audio.
europe2.fr : Peux-tu décrire ta musique en trois mots ?
Chase Coleman : Super, génial, fun. Non hum… Émotionnelle, rêveuse et excitante.
europe2.fr : Quel est l’endroit le plus étrange où tu as écrit une chanson ?
Chase Coleman : A vrai dire, j’ai écrit 2/3 chansons dans l’avion des USA à l’Allemagne. Je ne sais pas si c’est étrange mais pour moi c’était plus une façon différente d’écrire, pour la première fois. Où d’habitude je m’occupe de la musique en premier et après interpréter la musique en écrivant les paroles que je sens venir, mais cette fois-ci à la place, j’ai décidé d’écrire comme si j’écrivais un journal ou une lettre à quelqu’un, à une personne spécifique. C’est comme de la poésie, je veux prendre ce poème que j’ai écrit, et avoir la mélodie qui me vient ensuite puis changer les paroles au fil de celle-ci suivant comment elle me vient. C’est un peu mon histoire, ma lettre à toi, mais ça devient une chanson. Je n’ai pas encore la mélodie, j’ai expérimenté un petit peu mais je vais sûrement attendre d’être à la maison et d’être avec Chris. Je ne veux pas forcer, je ne force pas une chanson. Je pense que beaucoup de personnes essayent de le faire, parce qu’ils leur faut la chanson maintenant. Je pense qu’il faut la laisser venir, de façon organique, à mon avis.
europe2.fr : Peux-tu me donner une chanson qui décrirait ton expérience dans « The Originals », une pour Mercy Mode et une autre sur ton expérience personnelle ?
Chase Coleman : Alors une chanson qui décrit mon expérience dans « The Originals », c’est une question difficile… Je dois penser à ma musique, hum… Pour Oliver je dirais, « Eulogy » par Tool. Je ne sais pas si beaucoup de monde connaît cette chanson mais ils iront écouter et verront. Pour Mercy Mode… Maintenant, c’est devenu tellement fou, donc je dirais une chanson vraiment folle. Huum… « Sex » par The 1975. Et pour mon expérience, sur ma vie entière ? « 3 Libras » par A Perfect Circle. Je crois que c’est une de mes chansons préférées, je l’ai re-écouté récemment et je me suis encore dit, « c’est ma chanson préférée ». Les années passent et pourtant je suis toujours avec cette chanson, je m’identifie directement avec elle. Je ne l’avais pas écouté depuis longtemps, je l’ai écouté à nouveau récemment et j’ai re-écouté les paroles et j’étais là, « wooow », je m’identifie toujours à elles. Je profite du moment et de ce que je ressens, à propos de moi avec les gens.
europe2.fr : Quelle est ta chanson du moment ?
Chase Coleman : En ce moment, je suis accro à un groupe qui s’appelle The New Division, ils sont inspirés par Depeche Mode, New Order, c’est un style très rock électronique. Et la chanson s’appelle « Iris ». J’en suis amoureux !
europe2.fr : Un dernier mot Chase ?
Chase Coleman : Je voudrais dire quelque chose avant de terminer. Donc maintenant, je suis en train de faire cette tournée, j’ai fait des concerts, en Allemagne, à Rome, ici à Paris, je vais en faire à Insurgence 9, à Madrid. J’ai des personnes formidables qui m’aident beaucoup : mon équipe Mercy Mode Squad, Agnès et Marine (Mercy Mode France / Chase Coleman France) qui m’ont aidé à faire ça. Je voudrais faire un petit shout out à Elidor Events qui a sponsorisé la tournée européenne et organise le Celtic Fest Origins de Edinburgh en 2018 où j’espère aller. J’espère pouvoir refaire une tournée l’année prochaine. Merci beaucoup à tous ceux qui ont rendu cette tournée européenne possible parce que je pense que j’aurais perdu la tête si ils n’avaient pas été là pour m’aider. C’est une très grande équipe ! Merci pour tout !