Une bête de scène. Qu’importe qu’elle remplisse un Olympia, qu’elle se produise en festival ou sur une scène underground de Manhattan, c’est avec la même énergie et fraicheur que Christine and The Queens prend possession de l’assemblée. Un public conquis d’avance puisqu’il s’agit des gagnants du concours Paris in Live organisé par Europe 2. C’est le visage flanqué de paillettes et les paroles chantées à tue-tête que le premier rang reçoit la Chaleur Humaine déversée généreusement par Christine qui, après un entretien avec Lionel, animateur du Lab Europe 2, revient sur scène et commence son show case par iT. Très vite, ses illustres danseurs rejoignent l’artiste et ses musiciens et ensemble débutent leur désormais classique chorégraphie sur Science-Fiction avant d’enchaîner sur Intranquilité, morceau qui figure sur la réédition de son album Chaleur Humaine, sortie le 6 novembre dernier.
Vient ensuite le temps « d’une chanson spéciale », celle par qui tout a commencé et que même Madonna adore, Saint Claude. Comme elle le fait à chacun de ses concerts, elle rappelle la genèse de ce titre poignant. Alors qu’elle prend le bus, « un jeune homme au look si spécial qu’il attire les moqueries » est pris à partie par un groupe et la chanteuse n’intervient pas, descendant à l’arrêt Saint Claude. Elle lui dédie cette chanson. Amusé, un homme du public crie « C’est moi » quand elle dit qu’elle ne connait toujours pas son identité. Autre classique de la chanteuse, son mash up Paradis Perdus, de Christophe et Kanye West. Comme elle l’expliquait avant son concert, c’est salvateur pour elle de se débarrasser des étiquettes, de bon et du mauvais goût, de l’indé et du mainstream et s’enthousiasme que notre génération dépasse ces barrières.
Pour introduire Half Ladies, Christine annonce une chanson pour les filles maladroites. « Je suis 100% maladroite et 100% une fille… Quoi que, ça c’est pas sûr. Plus d’infos sur Twitter » s’amuse Christine. Avant de saluer la salle et de remercier son équipe de danseurs et de musiciens, l’artiste offre un dernier titre des plus dansants : The Loving Cup. « Tu choisis une diva. Qui tu veux. Beyoncé par exemple. Elle elle a pas de problèmes quand elle va a un entretien d’embauche, c’est Beyoncé ! Tu peux prendre aussi Rihanna ou même Adele qui a fait son come-back et tu te mets dans sa peau » convie la chanteuse. Immanquablement, on se dit que pour nous, la vraie diva, c’est elle. Christine.