L’édition 2015 de Coachella se prépare et à quelques jours de l’évènement, la Californie commence à bouillonner d’impatience. Or, il n’y a pas que les américains qui ne tiennent plus en place - En France aussi, on se prépare activement à le vivre par procuration. Seulement, comment le festival est-il devenu un mythe ? Et surtout, pourquoi ?
Si vous ne figurez pas parmi les quelques chanceux envoyés à Coachella par Europe 2 ou si vous appartenez simplement au commun des mortels – autrement dit, à cette catégorie de personnes qui privilégient leur loyer à leurs rêves démesurés-, vous êtes forcément en train de vous préparez pour suivre Coachella de loin. Ce qu’il vous faut ? Rien de bien compliqué ; une bonne connexion Wi-fi, les bons comptes à suivre sur Instagram et surtout, un abonnement à toutes les playlists inspirées du line-up de cette année. D’ici quelques jours, des artistes d’exception vont fouler les terres d’Indio (Californie) et parmi eux, on retrouve notamment Christine & The Queens (pour une fois que la France peut se vanter d’avoir une artiste), Guns N Roses, Ellie Goulding ou encore LCD Soundsystem. Le meilleur des charts, dans le meilleur des endroits pour le meilleur des festivals – ça en serait presque trop beau pour être vrai. Mais comment Coachella – ou plutôt Le Coachella Valley Music and Arts Festival- s’est-il imposé comme évènement indispensable ?
Lorsqu’il s’agit de Coachella, deux camps s’opposent. D’un côté, il y a ceux qui ne comprennent pas, ceux pour qui Coachella, c’est avant tout un défilé de stars qui semblent toutes se mettre d’accord pour ressortir leur plus beaux déguisements pour quatre jours intensifs. Les fashionistas sont sur le qui-vive, simplement pour repérer les tendances alors qu’au lieu de parler de la robe à franges de Vanesse Hudgens et des perruques de Kylie Jenner, peut-être faudrait-il se pencher sur les groupes qu’elles vont voir. Restons honnêtes, Coachella est -en partie- devenu un mythe parce que tout le gratin d’Hollywood aime se transformer en mélomane, le temps de quelques jours. C’est the place to be, au même titre que Glastonbury, par exemple (osez nous dire que Kate Moss n’est pas une habituée). Indéniablement, ce flot de people a joué dans la fréquentation – c’est un fait. Tout le monde y va. Il faut voir, être vu et bien sûr, il faut assister au défilé permanent des soeur Jenner – les joies d’Instagram.
Mais à cause de tout ça, on en perd de vue le plus important – la musique. Et là, c’est du deuxième camp dont il est question, celui qui place la musique et Coachella au dessus de tout. Depuis dix ans, le magazine Rolling Stone (lui-aussi mythique) déclare que Coachella est le meilleur festival du monde et clairement, ce n’était pas une simple ligne qui a pour but faire joli dans un article. Si Coachella a gagné ce titre, c’est surtout parce que le festival propose toujours un line -up irréprochable, le genre qu’on aurait presque l’impression d’avoir rêvé tant il semble parfait. L’an dernier, il y avait AC/DC, The Weeknd et Alabama Shake (pour ne citer qu’eux) tandis qu’en 2014, c’est Muse, Queen of The Stone Age et Pharrell Williams qui foulaient ses scènes. Comme dans n’importe quel festival, le rock est privilégié, certes, mais là aussi, le hip hop et l’électro sont mis en valeur. Pour preuve, la scène dédiée à ce dernier genre est agrandie régulièrement. Coachella, c’est huit scènes, des performances artistiques et des artistes qui se produisent deux fois – avec une semaine d’intervalle- et même si évidemment, c’est une véritable machine, c’est surtout une machine a trouvé le filon. Coachella est une marque, un concept et visiblement, il n’en finit pas de séduire.