Coldplay au Stade de France, retour sur une troisième soirée magistrale

Avec quatre stades de France complets en ce mois de juillet, Coldplay a battu des records. Retour sur la troisième soirée.

Ce soir, Coldplay se produira pour la dernière fois au Stade de France : de la cadre de sa tournée mondiale Music of The Spheres, le groupe britannique a pris ses quartiers sur l’une des plus grandes scènes du pays, le temps de quatre concerts exceptionnels.

Alors que certains assistaient à leur 61ème concert, d’autres, expérimentaient pour la toute première fois un live offert par la formation britannique. Au programme de cette soirée magique, une setlist parfaitement calibrée pour les stades, une démarche écologique et surtout, un moment de partage unique entre Coldplay et son public. « C’est impossible de ne pas aimer ce concert », entendons-nous à la sortie, alors que les confettis jonchent le sol et que les lumières se baissent. Et il faut dire que pour son grand retour en France depuis la pandémie, Coldplay a su être à la hauteur de sa réputation (mais aussi de l’attente). Après deux premières parties envoûtantes (Lous and the Yakuza et London Grammar) et surtout, après avoir été annoncé par deux fans (chanceux), Coldplay s’offre une entrée digne d’un stade (les plus cinéphiles auront d’ailleurs reconnu le thème de E.T, un joli clin d’oeil au « Everyone is an Alien Somewhere » imprimé sur le merch du groupe).

Pour démarrer en grande pompe, Chris Martin entonne Higher Power suivie de Adventure of a Lifetime – de quoi déchaîner les quelques 80 000 personnes présentes. Parce que le groupe a le sens du spectacle, les bracelets offerts aux portes du stade s’illuminent, les confettis jaillissent et, dès le premier morceau, un feu d’artifice éclate dans le ciel parisien encore lourd. En quelques minutes seulement, Coldplay fait la promesse d’un show inoubliable. Mais parce qu’il n’y a pas que les paillettes et les confettis, le groupe avait à coeur d’offrir une performance qui se voudrait éco-responsable : en 2019, Coldplay annonçait ainsi sa volonté de tourner de façon plus intelligente pour mieux épargner la planète. Deux ans et une pandémie plus tard, Chris Martin et sa bande ont mis leur plan à exécution : réduction de son émission de CO2 et nouvelle manière de générer de l’énergie, Coldplay a réussi l’exploit d’offrir l’un des plus beaux concerts de l’année en changeant les règles du jeu : « Nous installerons des panneaux solaires photovoltaïques avant chaque spectacle, derrière la scène, autour du stade et, si possible, dans les halls extérieurs », annonce ainsi le groupe. Et ce n’est pas tout : « Nous installerons des sols cinétiques à certains endroits du stade afin que les danses des supporters soient converties en énergie et contribuent littéralement à alimenter le spectacle ». 

Alors évidemment, nombreux sont ceux qui, en voyant les confettis virevolter dans les ciel et les effets pyrotechniques s’enchaîner, s’interrogerons : « Est-ce que c’est vraiment si écolo » ? La réponse est OUI : En plus de propulser des confettis biodégradables, Coldplay a profité de cette tournée pour utiliser « une nouvelle génération de produits pyrotechniques durables, avec moins de charge explosive et de nouvelles formules qui réduisent considérablement les produits chimiques nocifs. Ces formules réduisent considérablement ou éliminent les produits chimiques nocifs. Tous les tubes et supports sont biodégradables ou recyclables… » 

Qui a dit que l’écologie devait-être, comme le disent si bien nos voisins anglophones, « boring » ? Pas Coldplay qui, indéniablement, a livré un show magistral ponctué de tubes : Paradis, Charlie Brown, The Scientist ou encore désormais culte Viva la Vida, le groupe livre ses plus grands succès sur un plateau lumineux – le tout en jonglant entre trois scènes, pour mieux aller à la rencontre des spectateurs. 

Alors évidemment, on pourrait rester là des heures, à détailler la magnificence du show, à lister les morceaux, à décrire les effets lumineux et pyrotechniques qui ont rendu ce concert inoubliable. On pourrait. Mais à la place, on aimerait se souvenir de la gentillesse contagieuse de Chris Martin qui, pour l’occasion, s’est adressé à son public dans un français parfait avant d’entonner une version traduite de Magic. On aimerait aussi se souvenir de l’interprétation en langue des signes de Something Just Like This et de l’émotion sur le visage du leader qui, même après 20 ans de carrière donne encore tout ce qu’il a et ce, même en se produisant plus de deux fois sur la même scène. On pourrait vous parler de l’émotion qui a régné dans la stade lorsque Martin a interprété Fix You, assis au sol mais, on préfère se souvenir de ce moment où, au beau milieu de A Sky Full of Stars, le britannique a préféré s’arrêter pour mieux demander au public de ranger « les téléphones, les tablettes et les écrans » afin de mieux profiter du moment (une épiphanie qui, d’ailleurs, a dû faire un bien fou à tous ceux qui se tenaient dans la fosse).

Bref, on aurait voulu vous faire revivre la soirée mais, maintenant, on peut le dire : un concert de Coldplay, ça ne se raconte pas, ça se vit. Après plus de deux heures de show intenses, après avoir salué (les larmes aux yeux) plusieurs fois, après avoir remercié chaque personne présente dans le stade (des agents de sécurité aux équipes médicales en passant par le public qui a bravé des températures caniculaires), Coldplay quittera la scène en laissant des spectateurs encore rêveurs. D’ailleurs, les choeurs de Viva La Vida résonneront encore de longues minutes dans les allées du stade, comme pour prolonger un show passé trop vite.

Ce soir, Coldplay livrera son ultime date au Stade de France et, entre nous, on y retournerait bien. 

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