A priori, si l’on vous demandez de faire un lien entre Jimi Hendrix, Britney Spears, Miley Cyrus et Nuit Incolore, vous ne verriez pas trop le rapport. Isïa Marie, si. C’est avec ces influences que la musicienne française et guitariste a grandi, et ce sont ces mêmes noms qui l’ont poussés vers la sortie imminente de son premier album, L’amante religieuse. Au programme : refrains impossibles à s’enlever de la tête, empowerment et hyper production qui fait parfois penser à un mélange entre Thérapie Taxi et Twenty One Pilots. Sacré programme.
A ne pas confondre avec Izïa
Musicalement, Izïa Marie n’a pas grand chose à voir avec la fille de Jacques Higelin, quoique les deux semblent partager un caractère bien trempé (et une passion pour… Jacques Higelin). Pour le reste, la première est originaire de Cherbourg, ses parents pianiste et trompettiste se sont rencontrés au conservatoire et la musique, elle est tombée dedans dès l’âge de 3 ans.
A 31 ans, elle semble désormais prête pour le grand envol en solo après avoir accompagné Nuit Incolore, et les titres à paraitre sur L’amante religieuse laissent entendre un son pop-rock décomplexé qui rappellerait presque Lio, dont Izïa a justement repris le très culte Banana Split dans une version ultra addictive.
Un disque coup de gueule
Portée par le succès du Dépassé de Nuit Incolore, l’heure semble donc venue pour celle qui s’est fait connaître avec un single sur les violences conjugales (C’est pas toi, c’est moi) et dont la pochette du premier album montre très clairement la direction : la pop française, en 2024, sera dominée par les femmes ou ne sera pas. La meilleure preuve de cette prise de pouvoir, c’est que celle qui avoue avoir « une grande gueule » est à la fois à la composition, aux arrangements et à la production de ses propres morceaux. Et à première vue, son premier album sera tout sauf incolore.