Connaissez-vous l’histoire dingue du tube “Atomic City” de U2 ?

En septembre 2023, au moment d’inaugurer une nouvelle salle à Las Vegas baptisée The Sphere, les Irlandais ont dévoilé un nouveau morceau : « Atomic City ». Un single en hommage à Blondie, Giorgio Moroder et au post-punk des années 1970.

U2 a toujours été un groupe qui maîtrise l’art de la communication. Alors en septembre 2023, au moment de commencer une résidence à Las Vegas dans une toute nouvelle salle hallucinante de 18 000 places (The Sphere), les Irlandais ont décidé de sortir un nouveau morceau en référence à la ville du Nevada.

D’ailleurs, le titre de la chanson, Atomic City, reprend le surnom du Las Vegas des années 50, quand la ville américaine était portée sur le tourisme nucléaire (de nombreux tests nucléaires se déroulaient sur un site dédié près de la ville). Un single qui a fait l’effet d’une petite bombe puisque le groupe n’avait rien sorti depuis 2021 et le morceau Your Song Saved my Life pour la B.O. du film d’animation Tous en Scène 2.

U2 et Las Vegas, une histoire vieille de 35 ans

La chanson, qui aborde des thèmes comme la liberté et l’unité, est donc un hommage à Las Vegas, la ville du vice. Elle a été écrite par le groupe et enregistrée au Sound City Studio de Los Angeles, un lieu légendaire où sont passés des artistes comme Neil Young, Fleetwood Mac, les Red Hot ou encore les Arctic Monkeys.

Pour ce morceau, qui renvoie au U2 des premières années, les Irlandais se sont entouré de Steve Lillywhite, le producteur des trois premiers albums (Boy, October et War). La formation avait d’ailleurs en tête de rendre un hommage au post-punk des années 1970 et à des groupes comme les Clash et Blondie. Puisque le refrain reprend une mélodie d’une chanson de Blondie produite par l’Italien Giorgio Moroder, Call Me, et pour éviter un procès pour plagiat, les deux artistes sont crédités sur Atomic City.

Le post-punk des années 70 est une inspiration musicale que l’on entendait déjà sur les premiers albums du groupe, notamment sur Boy (1980), un disque influencé par des groupes comme Joy Division, Siouxsie And The Banshees, The Skids, Magazine, Public Image Limited, The Birthday Party, The Cure ou encore Television. Pour rappel, le troisième single de U2, 11 o’clock Tick Tock, a été produit par Martin Hannett, notamment connu pour son travail avec Joy Division. Et Boy est bourré de références aux artistes cités ci-dessus (lire cet article de The Quietus si vous avez encore des doutes). Avec Atomic City, U2 fait donc du neuf avec du vieux, et rend hommage aux artistes qui ont donné envie aux Irlandais de se lancer dans la musique.

Un nouvel album avec beaucoup de guitares

Le clip, tourné dans les rues de Las Vegas, est aussi une référence à une autre vidéo des Irlandais. En 1987, après un concert dans la Sin City, le groupe décide de tourner un clip pour le titre I Still Haven’t Found What I’m Looking For dans l’une des rues de la ville, en totale improvisation. Trente-six ans plus tard, U2 a filmé un nouveau clip à Las Vegas, histoire de boucler la boucle.

Atomic City sera-t-il le premier single d’un nouvel album ? D’après le magazine Mojo, les Irlandais y travaillent. Le disque serait, selon le magazine, un “retour aux sources” avec beaucoup de guitares. Les musiciens semblent avoir envie de reconnecter avec la musique qu’ils écoutaient quand ils avaient 17 ans. “Je pense que les musiques à base de guitares reviennent. Je le sens vraiment. Et j’aimerais en faire partie. J’aimerais être à l’avant-garde de cette résurgence des guitares”, a expliqué The Edge à Mojo en octobre 2023.

Quarante-quatre ans après Boy, U2 n’a donc toujours pas envie de ranger les guitares au placard. Une bonne nouvelle pour le rock ? Réponse au prochain épisode.

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