Écrit par - Publié le 19 Juin 2020 à 14:00

Une période très difficile qui pourraient avoir de nombreuses répercussions dans les mois à venir. 

Il y a peu, le cap des « 100 jours sans musique » était malheureusement atteint ! Un constat inédit à ce jour qui pose un énorme point d’interrogation sur l’industrie musicale française et internationale. Publiée par Le Parisien, une étude réalisée par Ernst & Young pour l’association Tous pour la musique (TPLM) met en lumière les nombreuses pertes causées par la pandémie et celles qui pourraient intervenir dans les mois voire les années à venir. Parmi les chiffres marquants, on relève celui de 4,5 milliards d’euros de pertes au total pour la deuxième plus importante industrie culturelle en France. Avec un chiffre d’affaires estimé à 10,4 milliards d’euros en 2020, une perte de 43% pourrait donc être constatée si la situation actuelle perdure jusqu’à la fin de l’année. Autant dire, une véritable hécatombe. Cette hypothèse serait évidemment envisageable dans le cas où les distanciations sociales et les mesures d’hygiène empêcheraient une reprise normale de l’activité.

Si l’on en croit l’étude mise en avant ici, le domaine qui serait le plus touché serait celui des spectacles avec des pertes de près de 2,3 milliards d’euros. Des chiffres alarmants qui se traduisent notamment par l’annulation de 15000 concerts dont 4300 de musique classique. « Les pertes liées à la chute des ventes de CD et aux reports des sorties de disques sont évaluées à 200 millions d’euros, les fabricants d’instruments ont, eux, perdu 75 millions d’euros et la presse musicale un million. » ajoute Le Parisien.

Par ailleurs, un point encore plus inquiétant est traité dans l’étude réalisée par Ernst & Young pour l’association Tous pour la musique (TPLM) : celui de l’avenir. En effet, avec une baisse de l’économie dans la majorité des domaines, l’industrie musicale va, indirectement, devoir faire face à des difficultés. Parmi les exemples cités, on noterait une baisse dans les mois à venir des aides publiques et privés, dont la crise sanitaire aura, pour eux-aussi, eu de nombreuses conséquences. De plus, la reprise des concerts et des festivals pourraient connaître un départ lent dû à la réticence de la population vis-à-vis d’un retour dans des lieux de grands rassemblements.

Autant de problèmes qui devront être étudiés au jour le jour. Néanmoins, pour faire face à l’avenir, l’association TPLM a proposé dix propositions aux pouvoirs publics (voir ci-dessus) qui permettraient de gérer aux mieux la reprise de l’économie dans l’industrie musicale.