Nous sommes en 1982 lorsque Sting écrit le titre Every Breath You Take. Une période difficile pour l’artiste qui vient de se séparer de sa première femme Frances Tomelty et qui commence seulement à fréquenter Trudy Styler, l’une des meilleures amies de cette dernière. Souffrant alors de ce qu’il appela « une dépression nerveuse », le chanteur en profita pour mettre sur le papier ses sentiments les plus enfouis. Une thérapie qui deviendra le plus gros succès du groupe The Police et qui leur permettra d’accéder au statut de légende du rock. Quelques mois plus tard, son leader se confiera même sur le fameux titre : « Je pense que c’est une petite chanson méchante, même diabolique. Il s’agit de jalousie, de surveillance et de propriété ».
Outre la situation amoureuse dans laquelle il se trouvait à l’époque, Sting aurait également souhaité faire ressortir les divergences qui commençaient à dégénérer au sein du groupe The Police. Des difficultés de compréhension et d’entende qui dateraient même des débuts du trio en 1977, soit 5 ans plus tôt. Every Breath You Take marquera le début de la fin puisqu’il sera le morceau phare de leur album Synchronicity, le dernier opus du groupe. Pire, au moment de l’enregistrement, aucun des trois membres ne pouvaient supporter les autres. C’est ainsi qu’ils auraient poser leur voix sur la maquette à des moments différents, afin de ne pas se croiser.
Lors de sa sortie, Every Breath You Take devient le plus gros hit de l’année, et de toute l’histoire du groupe. Presque forcés d’enchaîner avec une gigantesque tournée, les trois membres de The Police prendront ensuite des chemins différents afin de faire les carrières qu’on leur connait aujourd’hui. Malgré quelques réunions dans les décennies qui suivront, jamais la force du groupe ne sera identique. Élu titre le plus marquant des années 80 par le public britannique, le hit marquera pourtant la fin d’un des plus grands groupes du XXe siècle.