Lundi 19 octobre, 15h. Le boulevard des Capucines est déjà investi par les fans les plus téméraires. Qu’importe le froid et l’attente, Fall Out Boy joue ce soir et il ne faut pas être en retard. Au milieu des passants, difficile de faire un pas sans croiser des Tee Shirts à l’effigie du groupe. Il n’y a pas de doute, l’armée française de Fall Out Boy est déjà là, prête à passer la meilleure soirée de sa vie. Les portes s’ouvrent, certains courent jusqu’à la scène dans l’espoir d’être Front Row tandis que d’autres se dirigent tranquillement vers les gradins. L’Olympia est une salle mythique et très honnêtement, c’est sûrement l’un des meilleurs lieux pour assister à un show ; ce n’est ni trop grand, ni trop petit. Pas de jaloux. Pour faire monter la température, Pete Wentz a opté pour Charley Marley, un artiste britannique qui donne tout ce qu’il a. Généralement, les premières parties ne sont pas bien servies en matière de son mais l’énergie qu’il renvoie compense parfaitement. La salle est déjà chauffée à bloc, la soirée s’annonce bien.
Lorsqu’il investissent la scène à 20H45 tapantes, Pete Wentz et sa bande démarrent fort avec Sugar We’re Going Down. La foule scande les paroles et en seulement quelques secondes, Fall Out Boy s’approprie la scène. Ils enchainent avec Irresistible et là, c’est l’explosion. Visiblement, le dernier single de la formation a fait son effet et c’est tout l’Olympia qui se retrouve a hurler en choeur. Et encore, on n’imagine même pas s’il avaient joué le remix sorti il y a quelques jours. Pour The Phoenix, la tension monte d’un cran. Pour Fall Out Boy la guerre est peut-être gagnée avant d’avoir même d’avoir éclaté, du côté de l’Olympia, on monte au front sans sourciller. Véritable machine à tubes, le groupe enchaîne avec des classiques de From Under The Cork Tree (A little less sixteen candles ; I’ve Slept with someone in Fall Out Boy) avant de dégainer Alone Together, issu de Save Rock Rock ’n’ Roll. Véritable machine à tubes, on vous dit.
Parce qu’ils n’ont pas lésiné sur les moyens, un écran géant surplombe la scène et pendant The Kids Are Not Alright, la foule est mise à l’honneur. A ce moment là, on se rend comte que Fall Out Boy a acquis une véritable fanbase ; il y a tous les âges, toutes les classes. Certains arborent fièrement leurs peintures de guerre, d’autres brandissent des pancartes. Le temps d’un concert, les barrières tombent et la foule ne forme plus qu’un ; well done. Pour This Ain’ A Scene, c’est l’explosion. Patrick Stump se déchire la voix dans son micro pendant que le public répond avec toute la puissance dont il est capable. Il peut le chanter haut et fort, Stump est définitivement un leading man. Parce que tout le monde a clairement mérité une petite pause, Fall Out Boy propose ensuite une version acoustique d’Immortals (le temps pour nous de reposer nos jambes, notre voix, nos mains et surtout, de remettre nos organes vitaux en place) avant d’enchaîner avec Young Volcanoes. Une fois encore, l’Olympia accompagne le groupe, connaissant chaque mots sur le bout des doigts.
Après le cultissime Dance Dance, American Beauty American Psycho retourne une salle déjà bien lancée. Pour l’occasion, des ballons sont lâchés ; on fait les choses bien chez Fall Out Boy. Avant Jet Pack Blues, Patrick Stump estime que ceux échoués sur la scène doivent finir éclatés c’est sans complexe qu’il les laminent avec sa guitare ; normal. Where Is Your Boy, Fourth Of July, Uma Thurman et Thnks For Th Mmrs s’enchainent et lorsque I Don’t Care démarre, tout le monde lâche les vannes. On pensait que l’on ne pouvait pas crier plus fort, on était sincèrement persuadé que l’Olympia avait atteint son paroxysme. Nous avions tort et Centuries viendra le confirmer. Pas de doute, on se souviendra d’eux. Après avoir enchainé 21 titres aussi puissants que des balles, le groupe se retire pour mieux laisser la foule exploser. Des « Fall Out Boy ! » résonnent de plus en plus fort et lorsqu’ils reviennent pour le rappel, la salle donne tout ce qu’elle a. Après My Songs Know What You Did In The Dark, Pete Wentz s’offre son traditionnel bain de foule sur Saturday et comme toujours, on ne s’en lasse pas.
Là-dessus, le groupe quitte la scène laissant un public encore sonné. Ca y est, c’est terminé. Déjà ? Mais, on n’a rien vu passer ! On se souviendra du 19 octobre comme du jour où Fall Ou Boy a retourné l’Olympia pour la seconde fois de sa carrière, comme celui ou Pete Wentz nous a -une fois de plus- montré qu’il ne maitrisait qu’une phrase en français (on l’en pardonne) et enfin, comme du jour où le boulevard des Capucines est devenu une zone de guerre ; pour le meilleur. Fall Out Boy a déjà annoncé une tournée pour cet hiver aux Etats-Unis et clairement, on imagine déjà sa puissance.