Fauve : « On arrête Fauve mais on veut se laisser une porte ouverte » (Interview)

Qu’on les aime ou non, Fauve ne laisse pas indifférent. Pendant un long entretien, on a parlé (enfin, ils ont surtout parlé) de leur album live qui sort aujourd’hui, de ces intenses dernières années, de cet engouement qu’il y a eu autour d’eux qu’ils n’ont eux-mêmes jamais compris, puis aussi de sujets moins rigolos comme ce qui s’est passé en novembre dernier… Découvrez Fauve en interview !

Fauve fait son retour aujourd’hui, ou presque. Le collectif sort son premier album live 150.900 qui se présente sous la forme d’un documentaire de leur incroyable tournée durant trois ans, des 150 900 kilomètres parcourus sur les routes. Les gars ne se sont pas seulement contentés de nous proposer une version audio de leurs concerts, le disque est entrecoupé d’interludes avec des extraits d’interviews inédites, où ils nous font vivre les coulisses de leur aventure. 150.900 sera-t-il leur dernier projet ? Fauve avait annoncé une pause l’an dernier, à durée indéterminée. Nous les avons interviewés quelques semaines avant la sortie de cet opus et lors d’un entretien tout en simplicité autour d’un mcdo, on a abordé cette question épineuse. On a parlé évidemment de leurs (très) nombreux lives, de cet (ultime ?) album, de ce qu’ils ont pu espérer, ressentir, aimer, détester, durant ces intenses années, où ils nous ont fait vibrer. Rencontre avec le collectif qui n’a laissé personne indifférent.

europe2.fr : Votre album live documentaire « 150.900 » sort le 1er avril, comment aimeriez-vous que le public l’interprète ?

Fauve : On voudrait que l’album soit compris comme on a voulu le faire, c’est à dire qu’on a voulu retranscrire au mieux le concert et bien faire comprendre aux gens comment nous avons vécu les choses. Tout ce qu’on dit dans les interviews, c’est vraiment comme ça qu’on l’a vécu, ce n’est pas du bluff. Puis aussi, c’est peut-être un peu présomptueux mais que des personnes qui écoutent le disque, le prennent un peu comme un cadeau de pot de départ. On ne pensait pas que ça nous prendrait autant de temps en fait. Quand tu penses à un live, tu penses qu’il suffit de mettre en place l’installation technique pour pouvoir capter le concert, le mixer et le faire. Finalement ça nous a pris beaucoup de temps parce qu’on a dû mettre en place de nouvelles instrus pour habiller les interludes, on a dû enregistrer les interviews… Finalement on a beaucoup travaillé ! On a voulu faire quelque chose d’assez généreux parce que les personnes qui vont prendre le temps de l’écouter, peut-être l’acheter, sont des gens qui à priori aime bien Fauve. T’achètes pas un album live quand tu connais pas trop, donc autant essayer de faire un truc vraiment dense où on peut découvrir des choses que tu connaissais pas forcément, des chansons qu’on avait jamais sorti jusqu’ici comme Jennifer ou des chansons qui en live sont très très différente comme Azulejos.

« 150.900 c’est un peu comme un cadeau de pot de départ »

VR.fr : Quelle est la meilleure façon d’écouter cet album ?

Fauve : C’est difficile déjà de l’écouter en entier, parce qu’il est très long. Franchement, nous on ne l’écouterait pas en entier. Ce qui peut être cool c’est quand tu pars en road trip, t’as 4h de route devant toi, tu mets play et là le disque va te faire alterner entre des moments où il y a un récit et des moments où t’as des concerts, de la musique. Oui sur la route c’est parfait, il faut l’écouter sur la route ! Ou dans le train, dans les transports pendant un voyage en fait. Et si jamais t’es pas dans ce mode là, tu peux écouter un morceau, essayer de revenir plus tard écouter des choses différentes. C’est un peu une espèce de patchwork, pas de compilation non plus parce qu’on a essayé de faire en sorte qu’il y ait une cohérence globale donc ce ne sont pas des choses qui n’ont pas de sens les unes avec les autres.

VR.fr : Votre musique, vos textes sont quand même très personnels, ce n’était pas trop dur de lire comme son journal intime devant des milliers de spectateurs ?

Fauve : Au début ouais, c’était super dur. Même avant les concerts, c’était super dur de le faire devant les potes quand on répétait. Quand Fauve a commencé il y a 6 ans maintenant, ça ne s’appelait pas Fauve, on n’était pas aussi nombreux, on essayait de faire un truc genre comme un peu du Balavoine modernisé, du Biolay un peu plus brut. C’était rimé, c’était chanté et ça ne nous convenait pas, on n’était pas très heureux mais on ne savait pas faire autrement. Puis ensuite il y a eu cette idée de parler de façon très sincère, ouverte, en disant les choses comme elles venaient, sans artifices. Tu le fais chez toi tout seul, ça te fait un bien de fou et d’un coup t’as une espère de révélation, tu te dis « en fait c’est ce que je cherche depuis tellement d’année en écrivant, composant et tout ». Puis quand tu dois l’amener à tes potes même s’ils sont 3, c’est super dur. Ça a toujours été difficile à tous les stades mais à force de le faire on a appris, on a fini par apprécier ça pour son côté cathartique à chaque fois en fait. Ça l’est quand tu l’écris et ça l’est quand tu le récites. Même pour nos parents ça a été dur « Qu’est ce qu’il raconte ? Mon fils va bien ou pas ? Je ne comprends pas. » Ensuite au bout d’un moment, non tu te rends plus compte que c’est un sac de frappe. Toi tu le sais mais faut le faire comprendre aux autres. Après c’est aussi pour ça qu’il y avait tout un dispositif en live, les vidéos et l’idée de se faire projeter des images dessus. Ça donnait l’illusion d’être un peu protégé et ça a rendu cet exercice plus facile à assumer.

VR.fr : Quels étaient les titres les plus intenses à jouer en live ?

Fauve : Une fois qu’il y avait ce filtre de l’image que ce soit dans les vidéos, les visuels, ou sur scène, ça rendait encore une fois les choses plus faciles. Mais c’est vrai que certains titres étaient durs. Sainte Anne c’était dur, Azulejos c’était super dur. Bermudes c’était très dur parce que ça allait très vite. Ah oui, Voyou aussi c’était dur. Mais le plus dur quand même c’était Sainte Anne, en plus c’était le début. Après tu apprends à t’habituer.

« Tout ce dispositif en live, c’était pour se donner l’illusion d’être un peu protégé »

VR.fr : Le public qui chante avec vous, ça doit aider aussi…

Fauve : Le public, c’est quelque chose de fou quand même. Qu’il y ait des gens qui se soient appropriés Fauve, qui connaissent les chansons par cœur, c’est quelque chose auquel tu ne t’habitues jamais vraiment. Franchement il y a des choses extrêmement fortes, quand tu vois le public reprendre tes paroles, on pense à Hautes Lumières et pas que. Le public était attentif tout le temps, et quand il ne l’était pas, il chantait. Surtout vu notre format, on ne pensait pas que les gens allaient chanter. Une chanson comme Sainte Anne qui n’est pas vraiment faite pour être chantée, il n’y a même pas de refrain mais dès qu’il y avait des passages un peu appuyés, des fins de phrase… Les gens étaient là pour répéter les paroles avec toi. Ça reflétait l’idée de communion, de partage, d’adhésion, de famille. C’est quand même étonnant que quelque chose de très intime, très personnel soit approprié par des personnes. Ce truc là qui est à la base quelque chose de dérangeant ou stressant, devient accepté, ça en devient même un exutoire partagé en fait. Nous on a jamais compris ce qu’il s’était passé, on ne comprendra sûrement jamais, et tant mieux. On a halluciné quand ça a commencé Fauve, on s’était dit que le projet allait rester restreint, cloisonné à un milieu de gens qui nous connaissent et à qui on s’adresse. C’est tellement intime, du coup parfois gênant. On avait aussi l’impression que chaque personne s’était un peu appropriée une ou deux chansons plus personnellement. Et même si la plupart des gens qui étaient là adhéraient au propos dans sa globalité, il y avait souvent des gens après le concert qui nous disaient « moi ma chanson c’est celle là dans laquelle je me retrouve un peu mon histoire, à laquelle ». Ce qui fait que tous les moments étaient un peu spéciaux. On va faire une analogie foireuse on te prévient, c’est presque comme un mec qui joue faux dans sa chambre exprès parce que ça lui fait du bien, mais c’est faux, c’est pas accordé, il le sait. Puis il se retrouve à faire des tournées de zéniths parce qu’il y a plein de gens qui trouvent que c’est bien de jouer pas accordé, même s’ils aiment quand même la musique accordée. Un truc qui n’est pas fait pour plaire se retrouve à l’être. C’est un paradoxe qu’on n’a jamais compris, jamais résolu. Ça fait partie de la magie de l’histoire Fauve…

« Fauve est devenu un exutoire partagé en fait »

VR.fr : Dans la première piste de l’album « Partir », vous dites que vous avez fait Fauve presque pour voyager, pour partir… Ça vous est jamais venu à l’idée de vous exporter à l’étranger ?

Fauve : Partir c’était au sens s’évader, retrouver une certaine liberté, qui était matérialisée par une idée de mouvement, et de voyages. Mais partir, aux origines de Fauve, c’était s’évader parce qu’on n’imaginait pas Fauve littéralement nous faire bouger. Quand on savait qu’on allait faire ça le soir, c’était une libération, une évasion mais on savait qu’on allait retourner au boulot le lendemain. Cependant il y avait quand même une notion d’espérance dans ça, pas au tout début bien sûr, mais quand ça a commencé à frémir, on s’est dit « et si ça pouvait nous emmener dans d’autres endroits ? ». Nous on aurait adoré aller par exemple au Japon mais on n’a pas pour autant faire en sorte que ça marche au Japon. Il n’y a jamais eu un esprit de conquête quand on faisait ça, plus un esprit d’aventure. C’est bien un truc qu’on ne sait pas faire ça ! On nous a déjà proposé des plans à l’étranger mais c’était trop compliqué. On n’a pas fait Fauve pour ça. Quand on a vu qu’il y avait possibilité de faire des dates en Province on a foncé, on a dit à notre tourneur qu’on voulait jouer partout, qu’on voulait tout voir et on s’en foutait que ça soit à Vezoul ou à Tokyo en fait. Au final on s’en foutait de la destination, on voulait juste bouger… On n’était pas dans une idée de conquête mais de réception, on prenait tout ce qu’on nous donnait. On a joué dans des endroits qu’on arriverait même pas à placer sur une carte dis toi ! Donc on n’avait pas spécialement envie d’aller à l’étranger. On nous l’aurait proposé, on y serait allé, de façon raisonnable et organisée, mais il fallait qu’il y ait du sens pour le projet, ça ne servait à rien d’y aller si personne n’allait nous comprendre.

« Il n’y a jamais eu un esprit de conquête, plus d’aventure. »

Fauve : Par exemple La Femme, qui est un groupe qu’on apprécie énormément, ont décidé qu’ils voulaient aller dans le monde entier, et ils ont les moyens de le faire. C’était leur objectif, nous ça l’était pas. On respecte complètement hein, ça nous fascine un peu leur façon de faire. Ils l’assument complètement, et ils ont raison. Un truc par contre où on a été con, il paraît qu’en Grèce Fauve marchait super bien, on n’arrivait pas à savoir pourquoi. On a été sur une compil’ un jour ou un truc comme ça. On a même vu des articles avec l’alphabet grec que tu ne sais pas lire et on passait à la radio. On n’y est jamais allé mais peut-être qu’on aurait dû, ça aurait été marrant. Ça n’aurait pas été conquérir le monde mais parce qu’il y avait des gens qui voulaient nous voir. Des gens qui ne comprennent pas le français, un peu comme au Sziget où il y avait des Allemands et tout, c’était drôle.

VR.fr : Quelle a été la date la plus mémorable, de façon positive ou négative ?

Fauve : On est tous d’accord sur les Eurockéennes de 2013 ! C’était pas notre meilleur concert mais c’était notre souvenir le plus marquant. C’est la première fois qu’on jouait devant 10 000 personnes alors qu’on pensait qu’il y en aurait 2000 même pas. C’est un festival mythique, qu’on a découvert en écoutant Radiohead et Arcade Fire. C’est la première fois où il y avait des gens à perte de vue, tu ne voyais pas trop jusqu’où la foule allait. C’était la première fois où il y avait eu cette idée de marée humaine. On était passé d’une petite salle aux Eurockéennes quoi ! On était sur la scène découverte et on s’est retrouvé à jouer juste avant Phoenix qui jouait sur la grande scène qui était en face. Et tous les gens qui étaient venus en avance pour se placer pour Phoenix en fait, une partie s’est retournée pour voir ce qu’il se passait sur notre scène. Il s’est passé un truc, c’était complètement fou. Avant de monter sur scène on entendait la foule scander Fauve Fauve Fauve Fauve, c’était la folie, c’était génial. C’était marquant parce que c’était un peu comme un premier amour, même si tu peux vivre des trucs encore plus beaux après, c’était plus marquant. Après il y a eu d’autres dates mémorables !

Fauve : L’Hôtel de ville sinon, on avait trouvé ça incroyable parce que il y avait un monde hallucinant. C’était l’arène ! Il y avait un côté un peu « on nous valide ». Paris c’est la ville où tout a commencé, et en même temps c’est à Paris où il y a le plus de scepticisme et de critiques aussi vis-à-vis du projet. On a eu l’impression de vivre une expérience un peu comme quand il y a des sportifs qui gagnent la coupe du monde ou d’Europe, et qui vont sur la place de l’Hôtel de Ville ou défiler sur les Champs pour présenter leur trophée. C’était un peu ça, on était parti en tournée, on n’avait finalement pas joué à Paris depuis quelques mois puis là on est revenu et il y avait un peu ce côté retour au pays. Après c’était sûrement pas ça pour le public mais moi on l’a vécu ainsi. Sinon Les Francofolies, les Papillons de Nuit… En fait les dates les plus marquantes c’était les gros festivals, spontanément on les cite. Par contre ce ne sont pas forcément nos meilleurs souvenirs, c’est pas forcément les dates où on s’est le plus marré, mais ce n’est pas grave, c’était intense. On s’est rarement autant marré à la Nuit de l’Erdre ou à Puget, ou dans les petites salles à Paris.

« Les dates les plus marquantes, c’étaient les gros festivals »

VR.fr : Lorsque sont arrivés les attentats du 13 novembre, sur europe2.fr on a choisi de pas en parler, on ne voulait pas se faire de stats sur ça, et aujourd’hui encore on ne les évoque pas explicitement. Mais avec vous, j’ai cette impression qu’on ne peut pas ne pas parler de ce qui est arrivé. Vous avez fait des dizaines de dates dans cette salle, vous en parlez même dans le CD live, c’était un peu la maison pour vous. On se souvient tous d’où on était ce soir là, ce qu’on a ressenti, et vous ?

Fauve : Ce soir là ? Non, on n’a pas envie d’en parler… Tout ce qui a été dit sur le disque a été enregistré avant en fait, sinon on ne se serait pas permis. On était entrain de travailler sur l’album live quand c’est arrivé, et tout ce contenu, c’était des choses qu’on disait et qu’on pensait avant les attentats. On ne disait pas le Bataclan c’était la maison en hommage, c’était vraiment le cas. Après on l’a tous vécu différemment. Il y en a qui ont voulu en parler, d’autres qui ont tout coupé complètement, d’autres aussi qui ne lâchaient pas la télé, ou qui se regroupaient avec leurs proches pour aller graviter autour du Bataclan. En plus il n’y avait pas un truc commun à comment on l’a vécu, à part le fait qu’on ait été touché comme tout le monde, c’est assez difficile. On a dit ce qu’on avait à dire quand on a écrit ce message sur les réseaux sociaux juste après, et pendant deux mois on n’a plus donné signe de vie nulle part parce qu’on était entre nous, parce qu’on avait du travail, parce qu’on avait besoin de faire un deuil. Ça a été très dur, ça l’est encore et ça le restera malheureusement. On a dit ce qu’on avait à dire… Puis il n’y avait pas que le Bataclan, c’est trop dur, c’est trop traumatisant et en même temps trop rageant, c’est… Bref, on a dit tout ce qu’il y avait à dire, que ce soit sur le disque live ou sur internet.

VR.fr : En écoutant vos chansons après ces événements, et même encore maintenant, il est très troublant de constater à quel point elles s’adaptaient à la situation et pouvaient peut-être aider les gens…

Fauve : On ne sait pas si c’est ce que tu veux dire mais on s’est suis rendu compte qu’on n’aurait jamais pu écrire nos textes après tout ce qu’il s’est passé. Ça aurait été peut-être trop dur parfois, trop explicite, mais on était presque soulagé que ces chansons existent. Toutes ces notions qu’on essayait de traduire en mots et en musique, ces notions de résistance, psychologiques pas politiques, pas armés mais de résistance contre la part d’ombre qu’on a tous en nous ou celle des autres, cette espèce de résistance qui pousse à essayer d’être quelqu’un de meilleur, être plus aimant, être plus aimé, plus heureux, être plus vivant en fait entre guillemets… c’est ça Fauve ! C’est pour ça qu’on l’a fait, c’est qu’on avait besoin de traduire cette envie, ce besoin qu’on avait, et cette quête. Finalement on s’est dit, peut-être avec un peu d’orgueil, mais on était presque soulagé de se dire que ça existait. On se disait que nous on a clairement eu besoin de faire un pas de côté à ce moment là parce qu’on a vraiment été touché en plein cœur mais ça a peut-être aidé des gens malgré nous, dans des moments difficiles. On était content de se dire qu’on avait peut-être finalement un peu rempli notre rôle quelque part…

« On n’aurait jamais pu écrire nos textes après les attentats. »

VR.fr : Là vous êtes en pause indéterminée…

Fauve : Jusqu’à la sortie de l’album, il y a encore des trucs à faire hein ! Même si l’enregistrement est fini, nous on est là, il y a encore des clips à réaliser, des choses à terminer, il faut recevoir les disques… Donc on est en pause oui et non, on est encore entrain de travailler sur Fauve, jusqu’à la sortie du disque et quelques jours après. Après ce sera la pause. Quand on a fini la tournée on a coupé l’eau, et là il faut couper l’électricité, la maison sera fermée. On y reviendra peut-être un jour mais pour l’instant on n’est pas encore complètement en pause, mais on le sera dans très peu de temps. On est déjà en parallèle de construire l’après Fauve parce qu’on a pas du tout envie d’arrêter de faire des choses ensemble, on a jamais eu envie d’arrêter… On arrive encore à se supporter !

« On arrête Fauve mais on veut se laisser une porte ouverte »

VR.fr : Et si vous deviez revenir, vos proposeriez quelque chose dans la continuité de Vieux Frères ou un truc complètement différent ?

Fauve : Là on travaille sur d’autres trucs qui n’ont pas grand chose à voir, on se laisse guider par nos envies. Fauve correspondait à un besoin à un moment donné. Si vraiment on doit refaire Fauve un jour ce sera parce que ce besoin ressurgit et j’espère que ça n’arrivera pas. Et si arrive, ce sera pour répondre au même besoin. Quand on dit pause, c’est vraiment pause. Les groupes font souvent des pauses régulièrement, mais là c’est vraiment une pause à durée indéterminée. Concrètement on va te dire, on arrête Fauve, c’est juste qu’on veut se laisser une porte ouverte. On veut pouvoir avoir une liberté complète par rapport à ça. Ce n’est pas vraiment une pause, on arrête. Fauve s’arrête mais ne meurt pas, Fauve rentre en hibernation, jusqu’à quand on ne sait pas, peut-être pour toujours… et tant mieux si c’est pour toujours entre guillemets, parce que ça voudra dire qu’on n’en aura plus besoin… On espère qu’on ne nous souhaite pas d’aller mal pour réécrire des chansons !

MERCI FAUVE, pour tout.

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