Il est 19h45 à notre montre lorsque nous passons les portes de la Cigale et déjà, l’ambiance commence à bouillir dans la petite salle parisienne. Pour assurer sa première partie, Feder a choisi FDVM et visiblement, c’était un excellent choix. Les premiers arrivés sont déjà agglutinés au rez-de-chaussée, se déhanchant au rythme des sons qu’il remixe – ce sera une bonne soirée.
C’est devant un salle surchauffée que le très attendu Feder fait son entrée sur scène. La foule l’acclame, prête à danser comme jamais et pour accompagner ses premiers titres, il a choisi Quentin, un jeune chanteur dont le talent est prometteur. Très vite, la tension monte d’un cran et Feder s’empare des platines, transformant la Cigale en dance-floor géant. En fosse, en balcon ou en mezzanine, il n’y a pas une seule personne qui ne soit pas debout, pas une seule qui préfère admirer depuis son siège. Au contraire, tout le monde bouge, danse, se défoule et oublie les tracas laissés à la porte ou sur le quai du métro.
Côté titres, Feder nous gratifie de très bons remixes (certains auront notamment reconnu The Weeknd et Can »t Feel My Face, par exemple) et pour défendre ses titres Blind et Goodbye, il fait appel à un guitariste et deux chanteuses – DJ Set et vrai live, Feder passe de l’un à l’autre avec une facilité déconcertante devant une foule qui en redemande toujours plus. Le plus beau, c’est qu’il n’y a pas de moyenne d’âge – il y a des jeunes, des moins jeunes, des ados ou des seniors – preuve que parfois, musique et générations peuvent être sur la même longueur d’onde. Aussi, on notera la présence de Julian Perretta, qui comme à l’Edition marseillaise d’Electroshock, est venu défendre son dernier single. Pour clôturer un show déjà rondement bien mené, deux danseurs débarquent pour mieux donner vie à ce qui sera son dernier mix. Il quitte la scène sous l’acclamation du public, nous laissant trempés et un peu désorientés (d’avoir trop bougé). Bien sûr, un rappel sera de mise.
Feder n’a peut être pas encore sorti d’album mais il a réussi le pari de tenir une salle complète pendant plus d’une heure sans flancher. Le Niçois a tiré des leçons de sa tournée Flash Deep ou d’Electroshock et croyez-nous, vous n’avez pas fini de l’entendre – le règne du DJ Nicois ne fait que commencer.