A 31 ans et en seulement deux albums, Clara Luciani est clairement devenue l’une des patronnes de la pop française. Pour s’en convaincre, il suffit de mesurer le niveau d’excitation suite à l’annonce de sa future grosse tournée en 2025, qui ne fait que très peu de mystère sur l’arrivée imminente d’un nouveau disque.
Mais avant d’en arriver à ce stade de notoriété, comment tout a commencé pour la jeune femme qui a grandi à Septèmes-les-Vallons, petite ville des Bouches-du-Rhône ?
Une rencontre déterminante
Celles et ceux ayant regardé le documentaire Ca commence comme ça le savent : Clara Luciani n’est pas née avec une cuillère d’argent parisienne dans la bouche. Elle vient de Martigues et a étudié l’histoire de l’art à la faculté d’Aix-en-Provence. A priori, donc, peu de chances de devenir l’une des mascottes radiophoniques avec son tube La Grenade. Oui, mais sauf que.
Sa carrière d’artiste, elle la doit à une rencontre déterminante au début des années 2010 avec le groupe La Femme et son tube Sur la planche, qu’elle adore. « Du coup, je décide sur un coup de fête de filer à Cannes pour les voir jouer en festival, je loue une chambre pourrie située au dessus d’un sex shop, et c’est la révélation. C’est surement le weekend qui a changé ma vie ». Pourquoi ?
Parce qu’après le concert, Clara rencontre le groupe, propose ses services au micro en reprenant une chanson de Barbara et décide de tout plaquer pour monter à Paris. Oui, elle sera musicienne. Direction une chambre de bonne de 10m2 sans chauffage et tournée des petits jobs à seulement 19 ans histoire de financer son rêve.
« Rien qu’avoir cette histoire à raconter, et même si tout devait s’arrêter demain, c’est déjà merveilleux. »
C’est ainsi que commence une double vie pour Clara : chanteuse la nuit (avec La Femme) et travailleuse le jour ou le soir comme baby-sitter, hôtesse d’accueil, prof d’anglais, vendeuse de vêtements… et pizzaïolo. Originaire d’une famille d’origine sicilienne et corse, Luciani a donc galaré comme beaucoup d’artistes débutants dans la capitale. Et pour elle, aussi surprenant que cela soit, il y a donc une connexion directe entre ses plus gros tubes et… les pizzas margheritas.
« J’espérais tellement passer à la radio, mais j’ai tellement attendu que j’avais fini par me faire une raison »
C’est certainement cette histoire pleine d’abnégation qui lui permet, dix ans après un tas de boulots étudiants et de journées trop courtes, de trôner tout en haut des classements sans rien perdre de sa lucidité. Une sainte victoire en somme, pour elle qui a commencé « en se levant tous les matins à 5H pour aller bosser et faire un peu de musique le soir« .
Et si Clara n’a finalement pas ouvert sa pizzeria, son succès, lui, est désormais confirmé aux quatre saisons.