Flashback : qu’écoutiez-vous en 2004 ?

Quel est le point commun entre le « Toxic » de Britney, le « Hey Ya » d’OutKast et le « Four to the floor » de Starsailor ? Ces titres ont tous marqué l’année 2004. C’est donc parti pour un voyage temporel à la recherche de ces tubes qui, 20 ans plus tard, sont devenus des goldies radiophoniques.

Si vous étiez déjà né.e en 2004, l’article qui suit devrait vous donner envie de crier que vous n’avez clairement pas vu le temps passer. Et pourtant, la totalité des tubes dont il est ici question ramène deux décennies en arrière, à une époque où il se vendait encore majoritairement du CD (102 millions rien qu’en France, source Wikipédia) et où le Ma philosophie d’Amel Bent comme le Face à la mer de Calogero et Passi caracolaient en tête des classements.

2004, c’est heureusement aussi d’autres goldies qui prouvent que cette année-là, on pouvait assister à la montée en puissance du R&B comme à la résistance du rock alternatif. La preuve en 10 titres à se passer en playlist ou, pour certains, à écouter en boucle sur Europe 2.

Toxic de Britney Spears

C’est certainement LE single de 2004 : Toxic de Britney, publié le 13 janvier 2004, extrait de son album In the Zone. Le titre lui aurait été inspiré alors qu’elle se trouvait dans un avion, où l’atmosphère pesante lui donna envie d’évoquer la toxicité des relations (d’où le célèbre clip à regarder ci-dessous). A noter que le célèbre riff de violon est un sample d’un vieux film de Bollywood de 1981, et qu’il permettra à Britney Spears de choper un Grammy Award pour la meilleure performance vocale pop féminine. On notera au passage que réécouter ce même titre vingt ans plus tard est assez cruel quand on connaît l’histoire de la chanteuse avec son père.

American Idiot de Green Day

Sorti le 31 aout 2004, le single des Américains est né d’un incident étrange. Billie Joe Armstrong, aurait vu un enfant regarder la télévision en criant « American Idiot » à l’écran, et cela l’aurait inspiré à écrire une chanson sur l’aliénation, le cynisme et la politique de l’Amérique contemporaine période George W. Bush.

Depuis, la chanson a remporté de nombreux prix, dont le Grammy Award de la meilleure performance rock par un duo ou un groupe en 2005, et elle a même donné une comédie musicale du même nom produite à Broadway en 2010. Vingt ans plus tard, dans l’Amérique de Donald Trump, le titre semble toujours d’actualité.

Vertigo de U2

Rares sont ceux qui auraient parié sur le retour de U2 en 2004, et c’est pourtant ce qui s’est passé avec l’album How to Dismantle an Atomic Bomb. L’histoire de Vertigo, single du disque ? Elle aurait été inspirée au guitariste The Edge alors qu’il était au sommet au sommet d’une tour d’observation militaire de Séville, ressentant ainsi un profond vertige. La suite, on la connait, c’est un riff d’ouverture qui a marqué une génération d’auditeurs.

Hey Ya ! d’OutKast

Même s’il est sorti le 25 septembre 2003, le tube du duo américain a surtout marqué l’année 2004 avec notamment un Grammy pour la meilleure chanson rap, bien que Hey Ya !, finalement, préfigurait à sa manière d’un mélange très moderne entre pop, funk. De quoi fédérer tous les publics, des ados aux adultes. Mission réussie pour André 3000.

Four to the floor de Starsailor

Dans la famille des tubes accidentels, il y a le Four to the floor de Starsailor. Jusque-là, le groupe anglais flirtait sympathiquement avec le succès, mais la sortie du titre remixé en single en 2004 fait passer Starsailor dans une autre dimension avec un top 1 en France, en Belgique et en Espagne. Le remix en question, c’est celui de Stuart Price et le résultat prouve que rock et électronique font parfois bon ménage.

Just Lose It d’Eminem

298 millions de vues sur YouTube ! Extrait comme premier single de l’album Encore d’Eminem, Just lose it a marqué durablement les esprits dès sa sortie en septembre 2004. Eminem y fait référence à plusieurs célébrités, notamment Michael Jackson, et la chanson a été un succès commercial en plus d’être récompensée aux MTV Video Music Awards.

Take me out de Franz Ferdinand

Attention, gros tube de 2004. Dès sa sortie, Take Me Out est un succès instantané. La chanson grimpera dans les classements à travers le monde et est devenue depuis un morceau incontournable dans les clubs et les stations de radio. Son mélange de rock indépendant, de post-punk et de dance-punk a séduit un large public, et le titre a installé durablement les Ecossais dans la première division des groupes de rock.

Fun fact : la chanson aurait été inspirée par un incident survenu lors d’un concert où le chanteur Alex Kapranos aurait accidentellement heurté son microphone contre sa guitare, créant ainsi malgré lui un son étrange. Ce moment a inspiré la riff de guitare accrocheur qui ouvre la chanson, en lui donnant son énergie distinctive et ce rythme entraînant devenu typique des années 2000.

What You Waiting For ? de Gwen Stefani

On aurait pu finir avec In the Shadows de The Rasmus ou My Immortal d’Evanescence, deux tubes sortis à peu près à la même période (en 2003), mais autant se quitter avec le premier single en solo de la chanteuse de No Doubt, publié en septembre 2004. Le titre lui a été inspiré par ce mélange d’appréhension et d’excitation au moment de se lancer dans son aventure en solitaire lancée dans sa carrière solo. Pas de doute pourtant : c’est un tube qui a permis à l’Américaine de remporter un Grammy et d’être toujours là vingt ans plus tard. Un peu comme nous tous, finalement.

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