L’ambiance était électrique hier soir à la Maroquinerie. Pour cet événement, les Fréro Delavega ont joué à guichet fermé devant des fans presque hystériques. Forts de leurs prestations dans l’émission The Voice et de la belle performance de leur premier album dans les charts, le duo originaire d’Arcachon était manifestement en terrain conquis. Après une première partie rondement menée par la chanteuse britannique Jessica Sweetman, le public ne tient plus et réclame ses héros du soir. Les Fréro Delavega débarque en passant par le public avec une reprise bien connue puisqu’il s’agit de la chanson Il y a de Vanessa Paradis. Instantanément, le groupe installe une complicité avec toute la salle avant d’enchaîner sur leur tube le Chant des Sirènes. L’émotion est déjà palpable et se lit sur les visages dans le public. Une audience majoritairement féminine mais qui transcende les générations, à l’image de celle du télé-crochet de TF1 où Flo et Jeremy ont fait leurs armes.
Comme un seul homme, la salle reprend en chœur le refrain du titre Même si c’est très loin et ne cesse de donner de la voix sur la chanson d’amour Queenstone. Sous les applaudissements, le groupe rappelle qu’il était déjà venu dans cette même salle il y a deux ans, et que depuis la famille des Fréro a grandi. Le duo encourage encore le public à chanter. Ce dernier ne se fait pas prier sur la deuxième reprise de la soirée, Je ne veux pas travailler de Pink Martini. En acoustique, le titre fait bouger toute la Maroquinerie. Le groupe profite ensuite de la bonne humeur générale pour célébrer l’anniversaire de leur musicien Oliver Smith. Une jolie intention qui renforce le lien entre le groupe et le public. Les minutes avancent et l’on retrouve la simplicité et la spontanéité qu’évoquaient les Fréro Delavega dans notre interview. Ils aiment à le répéter , ils sont une grande famille, alors ils accueillent sur scène la jolie chanteuse argentine Natalia Doco, compagne de Florian, pour entonner le titre Tu me laisses et Comets, cover du groupe Cocoon. Les trois voix se marient à merveille et donnent une couleur nostalgique au titre de Cocoon. A peine disent-il au revoir à leur invitée que les Fréros repartent Sur la route en demandant aux garçons et aux filles du public de faire deux chœurs différents en canon. L’effet est immédiat. Plus qu’une complicité c’est désormais une intimité saisissante qui se crée entre le public et ses fans. C’est tout naturellement que le groupe encourage alors les gens présents dans la salle à brandir leur téléphone, allumer leur flash et reprendre avec eux Foule sentimentale, la chanson culte d’Alain Souchon.
Apres autant d’émotions, Florian puis Jeremy livre chacun leur tour un titre en solo et prouvent qu’ils sont , l’un comme l’autre, pétris de talent. La formation complète du groupe revient ensuite pour chanter leur dernier single, Mon petit pays, dont vous pouvez découvrir le clip sur europe2.fr, puis leur hymne Sweet Darling avant de se retirer une première fois. Le public en veut encore et réclame le retour des Fréros sur scènes. C’est pourtant au milieu de la foule que les deux chanteurs apparaissent. Sans micro et dans une ambiance de feu de camp, Flo et Jeremy reprennent Caroline de Mc Solaar. Un grand moment de communion autour du titre qui leur a donné leur premier sésame dans l’aventure The Voice et les a fait connaître du grand public. Pour terminer en beauté le concert, le groupe invite leur ami Peps, pour une interprétation explosive du célèbre PIMP de 50 Cent. L’arrangement de ce soir est très rock avec un Peps maniant la lap steel guitar et la salle en délire pour reprendre encore et encore le refrain de ce rap revisité à la sauce Delavega. Un final exceptionnel pour une soirée forte en émotions. Ce soir encore, les Fréro Delevaga ont prouvé qu’ils sont une véritable bouffée d’air frais dans le paysage musical français !