Quand on les voit comme ça, difficile d’imaginer que ces deux- là sont au sommet des charts français. Pendant que certains se pavanent avec la parfaite panoplie de la star inaccessible après seulement un titre, les Frero Delavega restent simples, drôles et bienveillants et c’est probablement pour ça que les fans les aiment tant. Si vous avez vu le documentaire diffusé pendant leur ciné concert (et qui est à retrouver dans le coffret sorti le 2 décembre dernier), alors vous connaissez l’histoire. Tout commence avec de simples vidéos postées sur internet pour le plaisir et très vite, la machine s’est emballée. The Voice, un premier album qui a cartonné, des dates enchaînées et un deuxième disque qui, visiblement, sera le dernier. Maintenant que la nouvelle a été annoncée et surtout, maintenant qu’elle a été digérée, les Frero Delavega ont pris le temps de s’asseoir et de nous en parler.
« On a toujours été conscient de la chance qu’on avait et on a toujours été distant par rapport à ça », expliquent-il en parlant du succès qui est bien souvent difficile à gérer quand on se lance dans la musique. « Pour nous, c’est un jeu. C’est un truc qu’on joue. On est toujours resté concentré sur l’essentiel, sur la scène, sur la création parce que c’est ça qui nous anime. Ca nous a permis d’aller plu vite et de travailler avec des gens formidables ».
« On a fait des choses qu’on ressentait », poursuivent-ils en parlant de l’album. « On fait ce qu’on a à faire, c’est enregistré comme ça et bien sûr, il y a des discussion pour des choses comme l’ordre ou la pochette. On est arrivé avec des choses déjà écrites, on a juste conservé les guitares sèches et les harmonies. C’est compliqué de passer en radio si tu ne fais que du guitare voix. Sauf qu’il faut lutter. ». Et ils l’ont fait. Avec des titres comme Le Chant Des Sirèrnes, les Frero ont su consolider leur fanbase déjà bien solide, en ralliant de nouveaux fans à leur cause. Certains les suivent depuis deux ans, d’autre depuis plus et d’autres encore depuis seulement quelques mois. Mais le résultat est là, « les fans auront fait partie de quelque chose de grand ».
« Les fans sont souvent derrière nous, donc évidemment, c’est émouvant. Mais les gens nous comprennent, nous soutiennent et c’est génial. Les réactions, on les verra sur scène. Voir des messages sur internet, c’est très abstrait. On survole tout ça mais c’est sur scène que ce sera plus important. Et c’est pour ça que ça a été annoncé avant la tournée parce qu’on sait que ce sera très très fort ». Cette tournée (qui commencera en mars – toutes les dates sont à retrouver ici*), ce sera l’ultime au revoir, ce sera le dernier chapitre d’une histoire pas comme les autres. Pour la dernière date, celle de Bordeaux, ils n’ont pas encore réfléchi, il n’ont pas envie de « se stresser » pour le moment : « Ca passe toujours trop vite, comme un flash. Tu te réveilles le lendemain et tu rends compte que c’est fini. Il est possible qu’on ait des invité, on encore en train de tout préparer, on est en plein dedans », confessent-ils.
S’il fallait revenir sur cette aventure, avec regard objectif et extérieur, nous dirions que c’était une aventure musicale, certes , mais surtout humaine. Sur leur parcours, les Flo et Jeremy auront croisé des gens « formidables », des fans « incroyables » et surtout, ils se seront trouvés. On ne ressort pas indemne d’un tel tourbillon et aujourd’hui, ils s’en tirent grandi et -selon leurs termes- moins « naifs » : « On s’est rendu compte de l’illusion et de la farce qui existe dans ce monde. On était très naïf, avant. On était très jeune. On est passé d’une vision assez petite, a une vision plus large et ça nous a fait grandir dans la lecture de la vie. c’est un grand tout. On rencontre des personnes, on s’observe… Tout ça, c’est un miroir sur qui tu es et sur ce que tu veux’. On ne sait pas ce qu’il veulent maintenant mais une chose est sûre, la France se souviendra un moment de qui ils sont.
Les Frero Delavega seront en tournée à partir du mois de mars avec Europe 2.