On ne va pas se mentir, tout le monde a retenu son souffle jusqu’à 18h, jusqu’à la qualification de la France pour les quarts de finale de la Coupe du Monde. Alors quand les premières vagues de festivaliers ont commencé à débarquer sur le site, il y régnait déjà une ambiance de fête – clairement accentuée par les performances de Nekfeu, de Charlotte Gainsbourg et évidemment, de DJ Snake. On aurait voulu voir Purple Disco Machine pour entendre son fameux Devil In Me mais pour des raisons techniques, le producteur n’a pu être présent. Du coup, on se rabat sur Dished, son dernier (mais excellent) morceau.
De son côté, Charlotte Gainsbourg n’a plus rien à prouver. Venue défendre Rest (album sorti l’an dernier), celle qui est aussi à l’aise sur scène que devant une caméra a livré un show à son image – épuré et sobre. Lying With You, Les Crocodiles ou Heaven Can Wait, sa setlist jongle avec habilité entre français et anglais. Le show était beau, planant et à la hauteur de sa réputation.
Star des festivals il y a deux ans, Nekfeu avait préféré s’en tenir un peu éloigné en 2017. Labonne nouvelle, c’est qu’il s’est offert une nouvelle tournée des festivals cet été et qu’il en profite pour défendre Cyborg, son excellent deuxième opus. Attendu comme jamais, le Fenek est arrivé sur scène vers 0h10, sous les acclamations d’une foule en délire, compressée contre les barrière. Accompagné de sa « famille » de toujours, le S-Crew, Nekfeu a livré l’un des meilleurs shows du festival – ex aequo avec OrelSan et Eddy de Pretto. Nique les Clones, Galatée, J’aurais pa dû, Démarre… il enchaîne les titres sans pour autant délaisser son public : chez Nekfeu, l’intéraction est primordiale. On se souviendra surtout qu’il aura été capable de tenir près de 35 000 personnes à lui seul, les poussant dans leurs retranchements sur Tempête. Nekfeu est un artiste, un vrai.
Bien qu’il tourne aux quatre coins du monde, DJ Snake trouve toujours le temps de passer par la France. Après Evreux et un Bercy inoubliable en février dernier, il a mis le cap sur Garorock : On se souvient que le DJ avait mis l’AccorHotels Arena à feu et à sang, dégainant tous ses meilleurs hits. Pour cette troisième journée, c’est à peu près le même traitement qu’il a réservé aux festivaliers. Scénograpie magnifique, son parfait, setlist irréprochable : DJ Snake a mis le feu jusqu’à plus de 3h. Et le pire, c’est même les plus fatigués en ont redemandé.