George Ezra, jeune britannique de 25 ans a secoué le monde de la musique il y a 4 ans avec son premier album, Wanted on Voyage. Véritable séisme en Grande Bretagne, ce dernier l’a propulsé au sommet des charts, faisant de lui l’un des artistes les plus demandés (et appréciés) Outre-Manche. Après une pause bien méritée, le voici de retour avec Staying At Tamara’s, un album qui vous donnera irrévocablement envie de voyager. Chez Europe 2, on a adoré – au point de le faire venir dans le lab. Maintenant, George Ezra repart sur les routes, histoire de défendre cet opus sur scène. D’abord la Cigale de Paris et puis, plus tard, un Zénith. Avant de le retrouver ce soir sur scène, voici de quoi mieux comprendre ce nouveau disque et la démarche qui se cache derrière.
Pour revenir quatre ans après un succès comme celui de son premier opus, George Ezra aurait pu se mettre une pression intense. Et pourtant, il a préféré s’amuser autant que lorsqu’il a enregistré son premier disque. Celui qui adore voyager a choisi cette fois de poser ses valises à Barcelone et de ne plus bouger. Mais alors, pourquoi ? Pourquoi se poser lorsque l’on semble avoir la bougeotte ? « Ce que je fais », explique t-il, « ce n’est pas compliqué. Le plus difficile, c’est de voyager tout le temps, justement. Ce serait nettement plus simple de jouer tous les soirs dans la même ville. Mais là, ce n’est pas le cas. J’adore vraiment voyager, mais il y une différence entre le faire en tournée et le faire sur ton temps libre. En tournée, tu ne vois pas les lieux que tu visites. En fait, tu ne vois que les villes au travers des vitres des taxis ».
S’il a écrit une majorité des morceaux qui composent l’album à Barcelone, d’autres lieux (comme l’Ecosse) l’ont aussi inspiré : « Jai besoin de compagnie, j’ai besoin d’être entouré et diverti. J’ai voyagé de Londres à Glashow », raconte t-il. « Ensuite, j’ai pris un autre train et plus tard, j’ai atterri sur une île écossaise. Pour écrire, je m’inspire des lieux que je visite et des gens que je rencontre. Quand je suis allé sur cette île, le chauffeur de taxi m’a déposé devant l’endroit où j’allais séjourner et on a discuté un peu- Trump venait d’être élu. Et j’ai ecrit ensuite Pretty Shining People ».
Des morceaux qui composent Staying At Tamara’s, le chanteur est fier. Alors quand on lui demande s’il a ses petites préférences, évidemment, c’est difficile : « Je suis vraiment fier de Sugarcoat, cette chanson me fait toujours sourire. Et il y a Shotgun, forcément ». Est-ce que pour cela qu’il a choisi d’en faire le lead single ? « On venait de finir l’album », explique t-il. « Et c’était le meilleur exemple pour décrire et présenter. Faire un choix (pour déterminer quels morceaux iront sur l’album, ndlr), c’est très diffcile. Il y en a onze et on pourrait en avoir plus mais j’ai l’impression que parfois, certaines chansons rendent l’album un peu « étrange », tu vois ? ». Il faut dire que Staying At Tamara’s est de ces disques qui ont un univers. Alors onze titre, c’est parfait.
Si cet album lui a appris a être un peu plus patient, nous, on a hâte de le retrouver sur scène. Et justement, si vous comptez aller l’applaudir, vous devriez adorer le moment où il jouera Shotgun : « C’est à la fin du set », sourit-il. « C’est comme une fête énorme. J’adore aussi jouer Get Away et il y a Barcelona. Je ne me lasserai jamais de la jouer ». Bonne nouvelle pour ceux qui seront dans le public à la Cigale (ou au Zénith en mai prochain).
En attendant, on vous laisse voir (ou revoir) le clip de Hold My Girl, sorti il y a quelques jours.