Le 14 septembre 2004, Green Day lâchait une bombe. Avec le tube American Idiot, le groupe Américain a clairement secoué le monde du punk et se sera fait le porte parole de toute une génération. Lorsque l’album éponyme sortira une semaine plus tard, l’engouement est tel que Green Day est salué par la critique. Seulement, qu’à changé cet opus ? europe2.fr vous propose un petit retour en arrière, histoire de mesurer le phénomène.
Jesus of Suburbia et St. Jimmy, symboles d’une génération.
On ne va pas se mentir, le thème principal du septième album de Green Day reste la rébellion. Déjà, l’illustration de la pochette parle d’elle-même (une grenade tenue fermement). Pour mieux comprendre la frustration qui émane de l’opus, il faut se remettre dans le contexte. L’album retrace le périple de Jesus Of Suburbia –personnage imaginé par Billy Joe Armstrong- qui décide de rejoindre la ville, histoire d’avoir une vie meilleure. Sauf qu’il déchante vite et se retrouve confronté à la décadence, au sexe, à l’alcool et à la solitude. A cela s’ajoute la rencontre avec St Jimmy, son alter ego. En d’autres termes, St Jimmy est un peu le Mr Hyde de Jesus Of Suburbia. Mine de rien, ces deux personnages sont tout à fait représentatifs de la jeunesse de l’époque (et même de celle d’aujourd’hui). Parce qu’ils se reconnaissent en eux, les jeunes en auront fait les symboles de toute une génération.
Le Contexte Politique.
Ce qui a clairement contribué au succès de l’album reste ses allusions à la situation politique Américaine en 2004. Si American Idiot est sorti dix jours avant les élections présidentielles remportées par Georges W. Bush, Green Day ne se prive pas d’exprimer sa colère envers le système politique mis en place. S’ils le chantent (ou plutôt le crient) haut et fort, le trio ne recule devant rien continue d’évoquer la révolte jusque dans ses clips. En d’autres termes, Green Day prouve avec cet album que l’on peut faire du punk et, accessoirement, faire passer un message. N’en déplaise à certains, ce genre de musique n’est pas que du bruit, au contraire.
Punk Is Not Dead.
Qu’on se le dise, ce ne sont pas les années 2000 qui auront été les plus représentatives du mouvement punk, c’est certain. Pourtant, avec American Idiot, Green Day sort du lot et prouve que le mouvement n’est pas mort. Si l’album reçoit des critiques favorables, la presse le salue. Par exemple Johnny Leftus de Pitchfork Media ira jusqu’à dire que cet album concept est de loin le « plus ambitieux » du groupe. Si American Idiot a déjà dix ans, il y aura deux choses à retenir. La première, c’est que tout cela ne nous rajeunit pas. La deuxième, c’est que Green Day a su voir que le monde allait mal pour en faire quelque chose de bien.