Le chanteur Hozier était hier soir de retour à Paris pour se produire sur la scène de l’Olympia. europe2.fr y était et vous raconte cette jolie soirée.
Malgré la canicule, la foule était nombreuse hier soir à patienter sous les lettres lumineuses de l’Olympia. Il faut dire que le concert de Hozier était complet depuis des mois et que le phénomène venu tout droit d’Irlande était vivement attendu. Avant de monter sur la scène du Main Square Festival d’Arras demain, le chanteur de 25 ans était à Paris pour présenter son univers musical oscillant entre indie rock, folk et blues. Mais c’est surtout son timbre incroyablement profond qui fait de lui un artiste incontournable. Mêlant fragilité et puissance, sa voix est impressionnante de justesse et remarquablement maitrisée, faisant vibrer sans efforts les murs de la salle. Accompagné de musiciens et de choristes, Hozier se plante sur scène guitare à la main sous les applaudissements déjà enthousiastes du public. Fortement inspiré par le blues, le jeune irlandais est définitivement un romantique, mais sans jamais tomber dans la mièvrerie. Ses arpèges à la guitare viennent contrebalancer la puissante du piano, pour plonger le public dans une ambiance intimiste.
Bien que certains titres sonnent terriblement comme de la musique folk américaine, c’est dans le comté de Wicklow qu’il a grandit, comme il aime le rappeler avant d’interpréter « In A Week ». Gobelet de thé à la main, la sensation irlandaise embarque le public pour une ballade poétique et authentique. Le single « Someone New », doté d’une mélodie extrêmement efficace, est repris en chœur par le public et la salle n’hésite pas à applaudir en rythme. Si on avait déjà découvert un Hozier timide sur les scènes parisiennes il y a quelques mois, le jeune chanteur montre maintenant une assurance désarmante. Il est particulièrement impressionnant de constater à quel point ces derniers mois de tournée ont été formateur. Hozier peut en effet déjà se vanter d’un beau palmarès puisque qu’il a eu l’honneur de partager ses morceaux avec le public des festivals de Coachella ou Glastonbury. Plutôt impressionnant pour lui qui se produisait encore dans les bars irlandais il y a quelques années !
Après le mélancolique « Sedated », l’Olympia s’enflamme pour le puissant « Take Me To Church » qui l’a révélé au monde l’année dernière. La foule réagit au quart de tour dès les premières notes du titre phare et scande les paroles qui prônent la tolérance et l’acceptation de tous, corrélation entre amour et religion. Dans une ambiance tamisée, Hozier revient seul pour le rappel et le public boit ses paroles lorsqu’il interprète « Cherry Wine » dans le silence le plus total. Grand moment également lorsqu’à la surprise générale, le bluesman se lance dans une reprise du hit « Problem » d’Ariana Grande. Transformée en hymne gospel-rock, la chanson prend une dimension tout à fait différente. Une véritable réussite ! Finalement, c’est sur le boulversant « Work Song » que la soirée s’achève et Hozier prend le temps de présenter un à un les membres de son équipe sous les acclamations d’un public conquis. Si vous l’avez manqué, sachez que Hozier sera de retour au Théatre des Folies Bergères de Paris le 23 janvier 2016. Une occasion à ne pas manquer pour (re)découvrir le charisme et l’immense talent de cet artiste.