Justin Bieber : En 2016, nous serons tous des « Beliebers », paraît-il

Parce que son dernier album Purpose bat des records et surtout, parce que Europe 2 compte vous envoyer l’applaudir à Boston, nous sommes dit qu’il serait judicieux de se pencher sur le phénomène. Cette année, nous serons tous des Beliebers, si ce n’est pas déjà le cas – Décryptage.

Parce que chez Europe 2 nous sommes honnêtes, laissez-moi vous dire que jamais, je n’aurais imaginé écouter Purpose de mon plein gré et qu’en plus, j’apprécierai le disque. Loin de moi l’idée de dénigrer l’artiste ou de le ranger dans une case mais c’est juste que Baby ou Boyfriend n’étaient absolument pas ma tasse de thé, de la même façon que certains ne supportent pas les brocolis ou le chocolat blanc. Disons qu’à choisir, ce n’est pas son album que j’aurais acheté pour me tenir compagnie dans les embouteillages parisiens (et pourtant, dieu sait qu’il faut être équipé lorsqu’on se lance sur le périph’ à l’heure de pointe). Alors quand Purpose est sorti, je comptais tranquillement faire l’impasse et ne me contenter que de Where Are U Now. Et puis, il y a eu What Do You Mean. Ensuite, il a enchaîné avec Sorry et pour finir, Love Yourself et Company. Et là, il a fallu se rendre à l’évidence ; Justin Bieber a livré un excellent album et visiblement, tout le monde est ou sera ce que l’on appelle un « belieber » en 2016. La question c’est, pourquoi ?

On vous l’accorde, Justin Bieber n’est pas non plus l’artiste que l’on prendrait en exemple. Au cours des dernières années, difficile d’ignorer ses frasques tant les médias se font un plaisir de les relayer chaque jour. Dérapages, scandales ou encore arrestations, il n’a pas été épargné. Or, il faut aussi savoir différencier le gamin plongé trop tôt dans un monde relativement impitoyable qui a perdu pied de l’artiste qui enchaîne les records et les récompenses. En tant que personne, il lui arrive encore de faire parler de lui, c’est vrai. Mais son quatrième album, lui, mériterait qu’on s’y attarde un peu plus que son dernier scandale en date. Pour rappel, cet album s’est positionné en tête des charts dès la première semaine de sa sortie avec près de 649, 000 exemplaires vendus – rien que ça. Aussi, on se souvient que Sorry a réussi à détrôner Adele qui, avec Hello, occupait les charts depuis un moment. Quand on écoute l’album, il n’y a qu’une explication possible : Cette fois, Bieber a livré l’album de la maturité. Il a pris son temps, s’est entouré des meilleurs producteurs (Skrillex, Diplo, Blood Diamonds…) et a choisi de travailler avec Ed Sheeran, Big Sean ou Halsey. Ce qui en ressort ? un album hybride, le genre de disque dans lequel n’importe qui trouvera un titre qui lui correspond.

Les férus de pop se déhanchent sur Sorry, les fans de ballades calmes et douces écoutent Purpose, ceux qui apprécient l’électro préfèrent Where Are You Know… A chaque genre son titre et au final, Bieber ressort vainqueur. Le Purpose World Tour a démarré le 9 Mars dernier et on se souvient qu’avant même la mise en vente des billets, les Beliebers (ses fans de toujours) redoutaient que les « nouveaux fans » raflent toutes les places. Pour être honnête, à la rédaction, nous sommes tentés d’aller voir le phénomène. Au final, Justin Bieber a su prouver qu’il «  n’est pas qu’un chanteur pour adolescentes hystériques » – pour citer metronews – et qu’à partir du moment où l’ont sait faire la différence, il n’est pas interdit ou honteux d’aimer son album. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise musique, pas de classes, pas de cases. Le propre de la musique justement, c’est de réunir, pas de diviser. Pour le coup, Justin Bieber réuni des milliers de personnes chaque soir et quand je repense à ce que je clamais haut et fort il y a un an, je n’aurais qu’une chose à dire : Là encore, il avait raison – Never Say Never.

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