Hier soir à Paris, les mythiques lettres lumineuses de l’Olympia annonçaient l’arrivée imminente de Kodaline. Leurs ballades folk aux sonorités indie-pop rappelant parfois celles de Coldplay ont très vite conquis le coeur des fans, nombreux à se rassembler dans l’ambiance tamisée de l’Olympia. Suite à un premier album remarquable sorti en 2013, la formation originaire de Dublin a profité de son succès pour publier « Coming Up For Air » en février 2015. Depuis, les quatre amis d’enfance ont fait leurs preuves et gravissent rapidement les échelons pour se faire une place de choix sur la scène internationale. Après plus d’un an sur les routes et des centaines de concerts à leur actif, le plaisir est toujours bien présent, et c’est sourire aux lèvres que Kodaline débarque sous les acclamations de la foule. Tout en simplicité, le groupe ouvre la soirée avec « Ready », entouré de quelques bâtons lumineux et d’un grand drapeau pour seule scénographie. Malgré deux albums au compteur seulement, il est clair que Kodaline dispose déjà d’un grand nombre de tubes irrésistibles. Mieux, le groupe impressionne surtout par son habilité à donner une toute nouvelle dimension live à ses enregistrements studio. Et ça, c’est déjà une sacrée bonne raison d’aller les voir en concert.
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Porté par la batterie de Vinnie May, le chanteur Steve Garrigan évoque ses peines de cœur, sa solitude, ses espoirs et ses souvenirs. Sa voix cristalline emplie d’émotions nous fait immanquablement frissonner et le leader jongle avec aisance entre les instruments, s’accompagnant tantôt à la guitare, tantôt au clavier électrique ou à l’harmonica. Le très enthousiaste Jason Boland à la basse, ainsi que le guitariste Mark Prendergast, plus discret, viennent compléter le tableau. En tournée depuis des mois, le quatuor a eu le temps de faire ses armes et a sans aucun doute gagné en confiance. Désormais très à l’aise sur scène, Kodaline livre une performance sans faute. Un show parfaitement rodé et maitrisé, bien qu’un peu trop lisse et sans grande surprise de setlist (difficile lorsque la discographie est limitée à deux albums). De « One Day » à « Lost », en passant par le nouveau single « Coming Alive, le groupe pioche dans son répertoire, mélangeant titres incontournables et chansons du dernier album. Sur « The One », on retrouve Steve Garrigan seul sur scène accompagné de sa guitare, tandis que chacun brandit son portable afin d’illuminer la salle de petites lumières scintillantes. Après une superbe version revisitée de « Love Like This », le chanteur s’essaye à quelques mots de français pour remercier chaleureusement ceux qui ont fait le déplacement ce soir.
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Enchainant les singles « Honest » et « Love Will Set You Free », Kodaline s’éclipse discrètement avant le rappel. Le public en redemande et de retour sous les hurlements, ils interprètent « Everything Works Out In The End », tous alignés au bord de la scène. Il y a quelque chose de magique chez Kodaline, et lorsque les musiciens irlandais concluent leur set par un « All I Want » repris en harmonie par l’assistance, forcément on a des étoiles dans les yeux. Le quatuor forme un groupe uni dans lequel chacun semble avoir trouvé sa place et a le don de nous transporter à chaque prestation, offrant un moment de pure musicalité. Fort de ses mélodies efficaces et travaillées, Kodaline est désormais capable de soulever les foules des plus grands festivals et fait preuve d’une réelle communion avec son public, qui le leur rend bien. On leur reprocherait simplement la durée du set, dont les 1h10 sont passés beaucoup trop vite et nous ont laissé légèrement sur notre faim. Hier soir encore, Kodaline a démontré toute l’étendue de son talent avec une prestation techniquement parfaite, captivante et intense. Un groupe en pleine ascension, à suivre de très très près.