Le premier album de Kungs Layers sort aujourd’hui vendredi 4 novembre. Après le succès planétaire de This Girl, le jeune Valentin nous prouve-t-il ici qu’il n’est pas seulement que l’artiste d’un tube ? Réponse avec notre review !
On se souvient encore des débuts de Kungs sur la scène musicale. Son premier single This Girl nous a instantanément séduits avec ses airs estivaux et ses trompettes entêtantes, ça sentait le tube de l’été à plein nez. Et on ne s’est pas trompé puisque le titre a été l’un des plus grands succès de cette année 2016 ! Premier titre, premier tube, le problème souvent lorsqu’on connaît un tel engouement, c’est de transformer l’essai, de prouver que l’on n’est pas seulement l’artiste d’un tube. La sortie de Layers est donc décisive pour Kungs (non, on ne lui met pas la pression !) et après l’avoir écouté, on vous livre nos impressions sur le premier album du nouveau prodige de l’électro français !
Layers s’ouvre avec Melody et la voix en écho de Luke Pritchard, une voix qu’on connaît bien puisqu’elle appartient à celle du chanteur des Kooks. Vous savez, l’icône pop rock des années 2000 qui est aussi l’une des idoles de Kungs. Le titre se révèle très efficace entre le refrain en loop entêtant et la guitare qui sonne presque acoustique. Arrivent ensuite les tubes This Girl et Don’t You Know qu’on connaît bien, montrant chacun la forte influence jazz du jeune producteur. On revient à la guitare avec You Remain, en featuring avec Ritual, dont le piano et les trompettes n’enlèvent rien au charme du titre au rythme plus lent que les habituels morceaux de Kungs.
When You’re Gone, le titre le plus pop de l’album, pourrait faire office d’un très bon troisième single avec ses sifflets rappelant un peu le remix qu’avait réalisé Flic Flac de Riptide. Le genre de titre qui peut faire s’envoler de nouveau Kungs au sommet des hits parades. La chanson Wild Church qui suit nous emmène dans un univers moins insouciant, avec une voix robotisée qui vient de l’au delà et des mélodies de flûte qui sortent de nulle part. C’est le seul titre de l’album qui n’a aucun featuring et le plus expérimental de tous certainement. Bangalore Streets nous montre l’amour de Kungs pour les musiques orientales avant que ne retentisse Tripping Off, l’un de nos morceaux préférés de Layers. La voix espiègle de Lune nous transporte et accompagne ce son très mélancolique dont l’air ne nous quittera plus dès la première écoute.
Le très groovy I Feel So Bad devrait plaire à ceux qui avait été séduit par l’énergie de This Girl, on y retrouve à peu près la même avec un peu plus de basse pour un titre plus sombre comme peut le laisser deviner le titre. On se rend compte que c’est finalement toute la deuxième partie de l’album qui se révèle moins joyeuse avec Crazy Enough qui regroupe tous les ingrédients pour faire pleurer les chaumières entre la voix déchirante de Richard Judge et le piano en crescendo. Le disque s’achève avec Trust, un featuring avec Rae Morris que les fans de Fakear auront reconnu puisque la chanteuse s’occupe également des vocales de Silver. L’univers du morceau nous rappelle d’ailleurs énormément celui du producteur caennais, avec ses mélodies de world music.
Verdict ? Et bien Layers réunit toutes les qualités pour être l’un des plus gros succès de ces prochains mois. Kungs réussit ici à mélanger ses diverses influences allant du rock, de la pop jusqu’au jazz et musiques du monde. Il nous montre toute la maturité musicale dont il dispose malgré son jeune âge. Tout en ayant une certaine logique de lecture, l’album nous fait naviguer entre plusieurs univers, tous les univers dans lesquels Kungs a évolué et fait grandir sa musique. Kungs est définitivement l’un des artistes les plus prometteurs de la scène électro et on ne vous recommandera que d’écouter Layers qu’on compte parmi nos disques coup de cœur de cette fin d’année !