Véritable symbole de la musique grunge, Nirvana a marqué toute une génération, tout comme son leader – Kurt Cobain. Après la sortie du documentaire Montage of Heck, c’est au tour d’un album composé d’enregistrements personnels de se faire une place dans les charts. Album très attendu du mois de novembre, Montage of Heck propose une sélection de démos interprétées par Kurt Cobain, une façon d’en savoir un peu plus sur la personne qu’il était en dehors des projecteurs. The Yodel Song ouvre cet opus et tout de suite, le titre donne le ton – Cet album est personnel, intimiste et dévoile une facette de Cobain que l’on ne connait pas. Le son est restauré et quelque part, c’est ce qui rend ces titres si particuliers. On pourrait presque imaginer Kurt Cobain assis en tailleur dans notre salon avec sa guitare à la main et son air d’enfant perdu. Been A Son s’inscrit sans la même veine que le titre précédent et nous transporte directement dans l’univers de Nirvana. Bien qu’il n’y ait que sa voix et sa guitare, on sent nettement l’empreinte du groupe ; preuve ici que Nirvana avait son propre style et que ce ne sont pas de nouvelles interprétations qui vont le dénaturer.. Vous avez aimé la version studio sortie en 1992 ? Il n’y a pas de doute, cette version acoustique devrait vous faire redécouvrir le titre. The happy Guitar est une interlude acoustique tout ce qu’il a de plus apaisante et quand on connait l’esprit tourmenté du leader de Nirvana, on ne peut qu’apprécier cette quiétude.
L’album propose d’autres démos de titres que l’on connait comme Clean Up Before She Comes ou Sappy et une fois encore, on aurait presque l’impression de les redécouvrir. Elles leur apportent une dimension différente et même les plus réfractaires à Nirvana devront reconnaitre que Cobain possédait une genre de magnétisme ; il avait ce quelque chose qui fait que lorsqu’on commence à écouter un morceau, on ne peut plus le couper, on est obligé d’aller jusqu’au bout. Parmi les titres les plus notables, on relèvera Desire. Encore une fois, l’artiste montre qu’il sait jouer avec sa voix et qu’il était clairement fait pour ça. And I Love Her est un plus sombre, plus grave et forcément, contraste avec la version originale des beatles. Ici, Il s’approprie le titre et si l’on ne savait pas que ce sont les Fab Four qui -à la base- se cachent derrière, on jurerait que c’est un morceau signé Nirvana. Qu’on se le dise, Kurt Cobain avait en lui quelque chose de magique et c’est ça que l’on retiendra de cet album. Quoique l’on puisse penser de Nirvana ou de son leader, ce disque est de loin celui qu’il faut avoir écouté au moins une fois dans sa vie ; c’est le genre de pépite que chaque groupe ou artiste devrait avoir à son actif. Déjà, parce qu’on y découvre un Kurt Cobain différent de celui décrit par les biographes, les médias et autres vidéos (tout comme le documentaire, d’ailleurs). Mais aussi parce que Montage of Heck est un hommage au génie qu’il était. Comme de nombreux artistes, Kurt Cobain est malheureusement parti trop tôt mais cet album est la preuve que quelque part, il est immortel.