Lana Del Rey : Ultraviolence, l’album de la consécration ?

Le troisième album de Lana Del Rey sort aujourd’hui dans les bacs. Après le succès de ses prédécesseurs, cela sera-t-il celui de la consécration ? Réponse sur europe2.fr.

Si lassée des polémiques à son encontre, Lana De Rey avait déclaré que Born To Die serait peut être son dernier opus, la chanteuse a bien fait de ne pas s’y tenir. En effet, l’engouement suscité par le clip de Video Games a emmené la jeune Américaine tellement loin que les événements l’ont dépassée. Seulement, elle revient avec un nouvel album intitulé Ultraviolence. Si sa réputation n’est aujourd’hui plus à faire, cet opus sera-t-il celui de la consécration ? Une chose est sûre, c’est qu’il est aussi prometteur que ses prédécesseurs. Bien sûr, tout ce qui a fait son succès est bien présent : ambiance rétro, hip hop et âge d’or Américain, rien n’a été enlevé et son univers est toujours aussi marqué La collaboration avec Dan Auerbach des Black Keys se ressent et ce n’est pas pour déplaire. Si Lana Del Rey aurait réenregistré son album avec du matériel plus ancien histoire d’accentuer l’effet rétro, c’est particulièrement dans Cruel World que c’est frappant : Cuivre et voix voilée remplissent leur contrat à la perfection.

S’il fallait s’arrêter sur les textes, europe2.fr se devrait d’être honnête, Ultraviolence n’a rien n’à envier à Born To Die. En fait, esthétiquement, l’album est parfait et il n’y a rien n’a redire. Lana Del Rey ne sort pas des ses cadres et fait ce qu’elle a toujours su avec Brio. Les titres se succèdent de manière fluide et l’écriture est à la hauteur de ce à quoi l’artiste nous a habitués par le passé. Elle maitrise sa voix et en fait exactement ce qu’elle veut. D’ailleurs, avec Sad Girls, elle s’autorise une ballade et ne monte pas en puissance. Une façon de prouver qu’elle est à l’aise avec tous les tons. Avec West Coast ou encore Brooklyn Baby où Lana Del Rey rend hommage à Lou Reed, il n’y a là aucune surprise. Révélés sur la toile, les deux titres ont su trouver leur public et s’inscrivent dans le style de la chanteuse.

Avec Fucked My Way Up To The Top, elle s’échappe le temps d’un titre de son atmosphère lourde. Le rythme y est et on en oublie presque les paroles en elles-mêmes. Car si Lana Del Rey à une façon d’écrire qui lui est propre, difficile pourtant d’omettre qu’elle ne fait guère dans l’optimisme. En jouant donc avec les rythmes et alternant les ambiances, Ultraviolence n’est donc pas « lisse ». En d’autres termes, on ne s’ennuie pas.

Cependant, il y a une ombre au tableau : Lana Del Rey se répète. A peine l’album a-t-il commencé que la relation autodestructrice est déjà évoquée. La chanteuse ne renouvelle pas ses thèmes et elle prend le risque de lasser. Alors c’est vrai, europe2.fr vous l’accorde, c’est comme qui dirait sa marque de fabrique. Par association d’idées, la chanteuse est automatiquement considérée comme la reine des relations toxiques et compliquées. Alors forcément, pourquoi faudrait-il changer une équipe qui gagne ? Ultraviolence et Cruel World en sont les illustrations parfaites : folie amoureuse, douleur, pleurs et violence, bonjour ! Libre donc à certains de lui en tenir rigueur. Cependant, elle a construit tout son personnage autour de ces thèmes. Difficile donc pour elle de s’en défaire mais concrètement, c’est ce qui lui va le mieux. C’est donc un carton plein pour Lana Del Rey que vous pouvez retrouver dans le clip officiel de West Coast.

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