Écrit par laredac - Publié le 07 Fév 2024 à 14:30

Tout le monde connaît la musicienne derrière les tubes L'amour en solitaire ou Le dernier jour du disco. Mais connaissez-vous Juliette Armanet, l'actrice ? Juste avant son retour aux Victoires de la musique en 2024, on fait le point sur cette passion brûlante pour le 7ième art.

Quand j’ai fini mes études je voulais être comédienne et faire du théâtre, puis la vie en a décidé autrement”. Contrairement à d’autres musiciennes qui découvrent souvent le cinéma sur le tard (Izïa Higelin ou Angèle, par exemple), Juliette Armanet a longtemps espéré percer sur le grand écran, et ce avant même la sortie de son premier album en 2017. Et pour mieux comprendre le lien émotionnelle qu’entretient l’artiste avec le cinéma, il faut remonter en… 2009.

Un premier rôle comme chanteuse de métro

Huit ans avant le succès de Petite Amie, la jeune Juliette Armanet fait ses premiers pas devant une caméra, et pas n’importe laquelle. On la retrouve dans un rôle de figuration dans le Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet (Alien, la résurrection, Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, etc) avec au casting Dany Boon. Si son nom ne parle encore à personne, Armanet incarne un rôle pas très éloigné de sa future carrière : une chanteuse de métro à la Edith Piaf. C’est la première brique d’une carrière qui se poursuivra parallèlement à ses succès musicaux.

Des rôles souvent associés à la musique

Après sa première expérience avec Jean-Pierre Jeunet, il faudra attendre sept longues années pour retrouver Juliette face à des acteurs. Ce sera dans Marie et les Naufragés de Sébastien Betbeder, un an avant la sortie de son premier album. Et là encore, elle incarne une musicienne. Cette fois c’est une chanteuse de karaoké. Et bis repetita en 2019 dans le Noureev de Ralph Fiennes, où elle devient une chanteuse de club de jazz. Est-elle alors condamnée à n’être qu’une figurante jouant le rôle de sa propre vie ?

« Je ne sais pas si je suis faite pour passer devant la caméra, c’est un exercice très différent de celui que je fais en tant que musicienne” (Armanet sur France 2)

En attendant un « vrai » rôle au cinéma, les fans ont le plaisir en 2019 de découvrir l’adaptation de son A la folie en Japonais, pour le film ASAKO I&II de Ryûsuke Hamaguchi. Et puis finalement, en 2021, et maintenant que sa carrière musicale est définitivement lancée, la voilà qui réalise enfin un rêve d’enfance avec un premier vrai rôle d’interprétation dans Partir un jour, un court métrage d’Amélie Bonnin, primé aux César 2023. Et si où elle chante encore, c’est dans un premier rôle de véritable interprétation où l’on peut enfin découvrir ses qualités en tant qu’actrice. Boucle bouclée pour Armanet.

Une passion tout feu tout flamme

On n’est donc finalement pas très surpris de la retrouver sur les marches du festival de Cannes en 2023, pour son premier vrai long-métrage dans Rosalie de Stéphanie Di Giusto, aux côtés de Benoît Magimel et Benjamin Biolay (autre musicien-acteur). Ni à l’affiche actuellement dans Léo, la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci, un film d’animation en salles où Armanet s’essaie pour la première fois au doublage face André Dussolier.

Drôle de parcours pour celle qui aura finalement refusé de choisir entre toutes ses passions, et qui vient couronner des choix artistiques intelligents privilégiant le temps long aux succès immédiats. De quoi lui permettre, à 39 ans, de décrocher une nouvelle Victoire de la musique le 9 février prochain, dans la catégorie Création audiovisuelle, pour le clip de Flamme ? Comme elle certainement, on brûle déjà d’impatience de connaitre la réponse… et aussi son prochain film.