Cette saison, et comme quasiment toutes les précédentes, Louis Vuitton, fleuron du groupe LVMH, avait décidé d’organiser son défilé dans les galeries du musée du Louvre. Crise sanitaire oblige, ce rendez-vous habituellement très prisé de la fashion sphère a dû se dérouler sans le moindre public. Présenté par son créateur Nicolas Guesquière dans un décor d’époque où les statues romaines n’ont eu aucun mal à côtoyer les cuirs de la maison de maroquinerie, c’est un événement entièrement virtuel et diffusé sur les réseaux sociaux qui s’est joué ce mercredi 10 mars. Toujours très inspiré (et inspirant), le designer français délivre une collection désirable à souhait dans laquelle il intègre à foison l’oeuvre de Piero Fornasetti, un peintre, sculpteur et décorateur d’intérieur italien du XXe siècle. « J’avais ce désir de faire quelque chose avec l’univers de Fornasetti depuis un moment. J’aime son histoire, sa façon d’étendre le dessin dans de multiples techniques, partir de l’illustration pure vers le design, la décoration, l’édition, la scénographie…Tout est possible » confiait l’artiste après son défilé.
Et justement, du possible au nécessaire, il n’y a qu’un pas. C’est pourquoi l’homme à la tête de la marque française la plus puissante du monde avait décidé d’offrir à ses mannequins une cadence rythmée aux sons des plus grands tubes de Daft Punk. Premier et unique hommage (ou presque) d’une entité de la mode aux deux robots, dont la séparation avait été annoncée il y a quelques semaines, le show Vuitton s’est joué sur les pistes de Around the world, Harder, Better, Faster, Stronger et Burnin’. Des tubes iconiques qui étaient présentés ici dans leur version live et issus de la célèbre tournée Alive 2007 (voir ci-dessous). Porté par ces sons sur lesquels il a dû se déhancher au même titre que des millions d’autres, Nicolas Guesquière nous emmène à la croisée de deux mondes. Qu’ils soient terminés ou qu’il annoncent l’avenir, peu importe.
Daft Punk – Alive 2007