Aujourd'hui sort One More Light, le nouvel album de Linkin Park. Les fans avaient quelques craintes et quelque part, on les comprend. L'album est-il réussi ?
En 2014, Linkin Park sortait The Hunting Party – son sixième album studio. Cet opus sonnait comme un retour évident aux sources et surtout, il était fait pour le live. Trois ans plus tard, Linkin Park revient avec One More Light, un disque aux antipodes de ce qu’ils ont pu faire jusqu’à présent. Il y a eu d’abord eu Heavy – le premier single. Evidemment, la direction prise pour ce single a dérouté les fans. Pourtant, après l’avoir entendu dans sa version acoustique lors de la venue de Linkin Park en France, beaucoup ont fini par s’y faire. Dès le départ, Linkin Park a annoncé la couleur de One More Light : ce serait plus pop, c’est vrai. Par contre, les paroles dressent un contraste sans précédent : la musique est lumineuse mais les textes, eux, sont bien plus sombres.
Autant être honnête avec vous : au départ, on n’était pas rassurés. Parce que chez Virign Radio on aime Linkin Park (et surtout, parce qu’on a grandi avec eux), ce changement de voie nous a fait peur. Linkin Park, pop et mainstream ? Non, ça, ce n’était pas possible.
L’album s’ouvre sur Nobody Can Save Me, un titre qui, indéniablement, est teinté d’électro. La musique est solaire, lumineuse et pourrait même s’imposer en tube d’été. Sauf que dès le départ, il est question de démons et de ténèbres. Quand on sait que cet album a été inspiré en majeure partie par la perte de l’une de leurs proches, on comprend ce choix. Heureusement, Linkin Park ne s’est pas complètement renié. Good Goodbye nous renvoie à l’époque où ils mélangeaient rock et hip-hop avec brio. La présence de Stormzy donne un peu plus de puissance au morceau et lui donne un côté un peu plus brut – ce n’est pas Numb mais reconnaissons que le titre est bon.
Sur Talking To Myself, ils délaissent la pop et l’électro pour retrouver les bons vieux riffs de guitare qu’on aimait temps. S’en suivent Battle Symphony, Invisible et Heavy – trois morceaux déjà découverts par le public. Quand on y réfléchit, ce sont vraiment ces trois titres qui marquent le changement. Mais rassurez-vous, l’album n’est pas fait que de pop. On retiendra notamment One More Light – une morceau poignant qui, nous pousse à nous mettre à la place de celui qui chante.
» We saw brilliance, when the world, was asleep There are things that we can have, but can’t keep » – One More Light
Il y a quelques semaines, dans une interview donné à Alternative Press, Linkin Park demandait à ses fans de se remettre d’Hybrid Theory et surtout, de passer au dessus. Sauf que ça, c’est impossible. Hybrid Theory est un disque qui a clairement marqué l’histoire du rock, on ne peut décemment pas passer au-dessus. Par contre, on peut le mettre de côté pour se concentrer sur One More Light. Notre conseil : oubliez tout ce que vous saviez de Linkin Park. Effacez tout et recommencez. Ecoutez One More Light comme si c’tait le premier album du groupe et prenez le temps d’écouter les paroles. Dans l’écriture, Linkin Park n’a pas changé. Musicalement, certains titres nous rappellent l’ère de Minute To Midnight (légèrement) et même si, venant de Linkin Park, on aurait pu attendre un album plus percutant, plus incisif et, avouons-le, plus rock, ils sont réussi un pari audacieux : l’album est percutant mais pas musicalement. Ce qui nous frappent, ce sont les paroles.
C’est un album à part dans la discographie de Linkin Park mais peut-être parce qu’il a été réalisé dans des circonstances particulières. Les fans de la première heure seront peut-être déçus mais il nous tarde de les voir en live : One More Light n’a pas encore été défendu sur scène et qui sait, peut-être que les shows changeront la donne.
A retenir
- Talking To Myself
- Good Goodbye
- Battle Symphony
- One Mote Light