Hier soir, Linkin Park a investi Bercy pour défendre The Hunting Party. europe2.fr y était et une chose est sûre, cet unique concert à Paris était puissant.
Quand Linkin Park a annoncé The Hunting Party Tour en vidéo, nous avions pu avoir une idée de ce qui nous attendait. Seulement, ce simple clip était bien loin de la réalité. Hier soir, le groupe s’est approprié Bercy devant une foule en délire et une chose est sûre, les quelques milliers de personnes présentes ont bien vite oublié la pluie battante à l’extérieur. Après une performance convaincante de Of Mice & Men, les Californiens tant attendus arrivent enfin. Ils lancent les hostilités avec Guilty All The Same et déjà, le public est en ébullition. Linkin Park n’est pas là pour plaisanter, c’est clair et net. De One Step Closer à l’intro teintée d’électro de Burn It Down, ils font un sans faute.
Si des milliers de poings sont levés, il n’en faudra pas beaucoup pour que la foule s’agite lorsque Mike répète « Jump, Jump ». Chester Bennington, chante à pleins poumons et le public reprend en coeur. Parce qu »ils ne pouvaient décidément pas défendre The Hunting Party sans jouer Wastelands, le groupe s’y applique. Parce que Linkin Park est la formation qui a su combiner rap et métal, Chester Bennington et Mike Shinoda se complètent totalement : l’un chante, l’autre rappe, le tout avec une harmonie parfaite. En même temps depuis 1996, leurs duos en sont devenus instinctifs.
Ils l’avaient annoncé lors de sa sortie, The Hunting Party est un album fait pour la scène. Si jamais il y avait encore des sceptiques dans l’assistance, ce concert est venu le confirmer. Entre effets visuels, effets sonores et lumières, c’est une toute nouvelle dimension qui est donnée aux titres, comme s’ils prenaient vie. Non, ce ne sont plus que de simple pistes sur un disque ou des titres, classés dans une bibliothèque itunes. Chaque morceau devient plus, beaucoup plus que ça. Linkin Park s’éclate sur scène et clairement, on en redemande. L’ambiance est électrique, surchauffée. Pourtant, le calme revient lorsque les premières notes de Shadow Of The Day se font entendre. Linkin Park s’offre un petit medley made in Minute To Midnight et lorsque Numb résonne, plus personne ne répond de rien. Pouvaient-ils vraiment l’oublier ? Non, bien sûr que non. « People make some noise », hurle alors Mike. Inutile de préciser que la salle lui obéit.
« Wait for the end to come », chante Chester. Sauf que non, ce n’est pas la fin. D’ailleurs, pas sûr que la foule trouve quelque chose à redire si jamais ils ne s’arrêtaient pas. Après un bain de foule pour Chester (forcément), Mike montre qu’il n’a besoin de personne pour tenir plus de 10. 000 personnes. Final Masquerade débarque et c’est l’apothéose. Après In The End, le groupe se retire, laissant une salle frustrée qui en demande encore plus. Bercy tremble et ils reviennent, prêts à donner un final mémorable : un salut, une pirouette et c’est reparti. Entre New Divide, Until It’s Gone, What I’ve done et Bleed It Out, il y a de quoi faire. Pour Linkin Park, The Hunting Party est un album rock et ça, c’est certain. En attendant, le groupe est connu pour lâcher les vannes : qu’importe la douleur, les ténèbres ou l’injustice qui règnent, on ressort de Bercy vidé et paradoxalement, apaisé.